Mariage avant 18 ans, en France : que dit la loi ?
S’il existe bien quelques exceptions visant à autoriser le mariage de personnes mineures, celles-ci sont rares. Il est impératif d’attendre d’avoir 18 ans révolus pour prendre cette décision de manière éclairée.

Le mariage est un engagement important qui implique des responsabilités légales et personnelles. C’est la raison pour laquelle, en France, un mineur ne peut pas se marier. L'âge légal pour se marier est fixé à 18 ans révolus tant pour les hommes que pour les femmes. Une manière de s’assurer que ce choix soit fait en son âme et conscience par chacune des deux parties, sans aucune trace d’éventuelle pression familiale, mais aussi de lutter contre les mariages précoces et forcés.
L'âge légal du mariage en France
En France, selon l'article 144 du Code civil, l'âge légal pour se marier est de 18 ans révolus pour les deux sexes. C'est une règle générale qui vise à garantir que les personnes qui s'engagent dans le mariage sont suffisamment mûres pour comprendre les implications de cet engagement. Cette règle s'applique que vous soyez Français ou étranger, et que vous résidiez en France ou à l'étranger.
Les exceptions à la règle
Cependant, comme toute règle, celle de l'âge légal du mariage comporte des exceptions. En effet, le procureur de la République peut accorder des dispenses d'âge pour motifs graves. Ces motifs graves sont appréciés au cas par cas, mais en pratique, ils sont assez rares. Parmi eux, l’on pouvait, par exemple, considérer une grossesse. Par ailleurs, il est important de noter que la dispense du procureur ne peut être accordée qu'à partir de l'âge de 16 ans.
La lutte contre les mariages précoces et forcés
En France, la lutte contre les mariages précoces et forcés est, par ailleurs, une priorité. La loi du 4 avril 2006 renforce ainsi la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre les mineurs. Cette loi a notamment porté l'âge minimum du mariage de 15 à 18 ans pour les filles, alignant ainsi l'âge légal du mariage pour les deux sexes. Elle a également renforcé les sanctions contre ceux qui forcent une personne à se marier contre son gré.
La question de l'émancipation
L'émancipation est un statut juridique qui confère à un mineur une capacité juridique quasi équivalente à celle d'un majeur. Un mineur émancipé peut donc, en théorie, se marier sans autorisation parentale. Toutefois, le mineur émancipé doit toujours obtenir une dispense du procureur de la République pour se marier avant 18 ans.
Alors quel que soit votre âge, si vous planifiez de vous marier, assurez-vous de vraiment le vouloir, le faire en votre âme et conscience et en étant majeur. Si toutes les conditions sont réunies, ABC Salles et ses équipes se feront un plaisir de vous accompagner dans la recherche du lieu qui saura rendre ce moment magique et inoubliable !
Questions fréquemment posées
Un mineur émancipé peut-il se marier sans dispense du procureur de la République ?
Non, même un mineur émancipé doit obtenir une dispense du procureur de la République pour se marier avant 18 ans.
Que faire si je suis victime d'un mariage forcé ?
Si vous êtes victime d'un mariage forcé, vous pouvez contacter le 3919, numéro national de référence contre les violences sexistes et sexuelles. En cas d’urgence, vous pouvez aussi appeler le 17 ou le 112. Aucune tradition ni situation ne peut le justifier !
Peut-on se marier à 17 ans en France ?
Oui, mais uniquement avec une dispense d’âge accordée par le procureur de la République et pour des motifs graves, par exemple une grossesse.
Comment annuler un mariage forcé en France ?
Un mariage forcé peut être annulé en saisissant le tribunal judiciaire. La procédure peut être accompagnée par un avocat et des associations spécialisées.
Comment demander une dispense d’âge pour mariage en France ?
La demande se fait auprès du procureur de la République du lieu du mariage, en justifiant des motifs graves.
Quelles sont les sanctions en cas de mariage forcé ?
Forcer une personne à se marier est un délit puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende, selon l’article 222-14-4 du Code pénal.