Mariage en France : le déclin d'une institution, même au sein de la foi chrétienne
Le 02 juin 2025
On en parle
Longtemps idéalisé comme l'apogée de l'amour, le mariage semble perdre de son lustre auprès d'une partie de la population française. Si les robes blanches et les promesses éternelles continuent de peupler les rêves de beaucoup, un nombre significatif de nos concitoyens affichent une résistance croissante à l'idée de passer devant l'autel ou le maire. Quelles sont les raisons profondes de cette désaffection ?

Dans l'imaginaire collectif, le mariage évoque souvent l'aboutissement d'une belle histoire, un moment emblématique où l'amour est promis pour la vie, célébré en grande pompe avec famille et amis. Pourtant, cette vision idyllique ne captive plus l'ensemble de la population française. Loin de l'unanimité, une frange non négligeable de nos concitoyens choisit délibérément de ne pas emprunter cette voie traditionnelle.
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Il s'agit d'une tendance de fond qui interroge la place de cette institution millénaire dans nos sociétés contemporaines. Est-ce un simple désintérêt, une opposition philosophique, ou les signes d'une évolution plus profonde des valeurs et des modes de vie ? L'union légale perd de son attrait pour une part importante des Français. Ils privilégient d’autres alternatives pour symboliser leur engagement et bâtir leur famille, bien au-delà des conventions.
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Le désintérêt pour le nœud sacré : utilité et futilité remises en question
L'institution du mariage est de plus en plus perçue comme superflue par une partie des Français. Selon une enquête récente menée par OpinionWay pour SOFINCO et relayée dans les colonnes de version femina, 35 % des personnes interrogées n'envisagent tout simplement pas de se marier. Ce chiffre révèle une remise en question fondamentale de la nécessité du mariage, la majorité de cette catégorie (35 % des non-mariés) estimant que l'union libre est amplement suffisante pour concrétiser un engagement amoureux. Au-delà de ce simple désintérêt, une opposition plus affirmée se dessine.
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- 21 % des répondants expriment une perte de foi dans l'institution elle-même, voyant le mariage comme une relique d'une époque révolue ou une structure dépassée.
- 20 % jugent les dépenses inhérentes à un mariage comme futiles, préférant allouer ces ressources à d'autres projets ou à une vie quotidienne améliorée. L'aspect financier, souvent colossal pour une cérémonie et une réception, est un frein majeur pour cette catégorie.
- 14 % avouent ne pas apprécier le genre de célébrations qui accompagnent traditionnellement le mariage. La pression sociale, le protocole, la foule, ou la mise en scène peuvent être perçus comme des contraintes plutôt que des plaisirs.
- Plus étonnant, 6 % des Français se disent carrément effrayés à l'idée de se marier, une appréhension qui peut relever de l'engagement à long terme, des conséquences juridiques ou de la peur de l'échec.
Ces chiffres brossent le portrait d'une société où le mariage est de moins en moins une évidence, et où les motivations de le rejeter sont aussi diverses que les individus.
La preuve d'amour ultime : une révolution des perceptions
Jadis considéré comme l'apogée d'une relation amoureuse, le mariage a vu son statut de "preuve d'amour ultime" sérieusement ébranlé. Une étude menée en 2021 corrobore cette tendance, révélant que le mariage ne fait plus rêver 61 % des Français. Cette désaffection est intrinsèquement liée à une évolution des mentalités.
- Pour 57 % des sondés, l'union légale n'est plus la manifestation la plus forte de l'amour. L'engagement se décline désormais sous d'autres formes, plus personnelles et moins institutionnalisées comme le PACS.
- De manière significative, 46 % des répondants considèrent que le fait d'avoir un enfant ensemble
Cette perception redéfinit fondamentalement ce que signifie "construire une vie à deux", plaçant l'expérience vécue et la parentalité au-dessus du simple acte de mariage.
Les barrières invisibles : quand l'amour se heurte aux contraintes
Au-delà des choix personnels, des réalités plus tristes empêchent certains Français d'envisager le mariage, souvent en raison de contraintes personnelles ou financières.
- 21 % estiment qu'ils n'ont pas encore rencontré la "bonne personne". Cette quête de l'âme sœur peut être longue et semée d'embûches, repoussant indéfiniment la perspective du mariage.
- 19 % considèrent qu'ils sont désormais "trop âgés" pour s'unir. Ce sentiment peut être lié à des normes sociales intériorisées ou à un désir de ne pas s'engager passé un certain âge, privilégiant la tranquillité ou d'autres formes de relations.
- Des obstacles financiers majeurs se dressent pour d'autres : 9 % des répondants n'ont pas les moyens suffisants pour convoler en noces, un coût jugé excessif pour de nombreux ménages. Ce fardeau économique est exacerbé pour 4 % d'entre eux, découragés spécifiquement par l'inflation croissante, qui rend l'organisation d'un mariage de plus en plus inaccessible.
L’ombre du passé et le choix de la cohabitation : d'autres freins au mariage
Une situation plus complexe touche 4 % des Français qui, bien qu'ayant trouvé leur moitié, se heurtent à l'opposition parfois féroce de leur partenaire au mariage. Il est possible que ces partenaires fassent partie des 15 % qui affirment catégoriquement : "Me marier une fois m'a suffi". Cette dernière statistique met en lumière l'impact des expériences passées, notamment des divorces ou des unions précédentes, qui peuvent dissuader un réengagement formel.
Françoise Caron, présidente de la fédération des AFP (Associations Familiales Protestantes), confirme cette tendance en observant un recul significatif des mariages, y compris dans les milieux évangéliques, où de nombreux jeunes hésitent à s’engager dans cette institution, privilégiant une cohabitation avant un engagement formel. Ce constat souligne une évolution culturelle où la cohabitation est de plus en plus perçue comme une étape suffisante, voire finale, avant un engagement formel qui est de plus en plus remis en question.
Ces chiffres peignent un tableau nuancé de l'amour et de l'engagement en France. L'essentiel n'est plus forcément la bague au doigt, mais la nature et la force du lien qui unit deux personnes, que ce soit par l'union libre, la parentalité, ou un engagement formel mais adapté à l'époque. Cette évolution invite à repenser la définition même du couple et de la famille, dans une société qui valorise de plus en plus la liberté de choix et l'authenticité des parcours individuels.
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