Ces réflexes à adopter pour l’organisation d’un événement d’entreprise éco-responsable

Le 06 avril 2021 On en parle

Prise de conscience oblige, le développement durable est désormais de toutes les célébrations, privées comme professionnelles. Prestataires, salles, moyens de transport… Nos conseils et astuces pour rendre votre manifestation la plus respectueuse possible de l’environnement.

“Notre maison brûle et nous regardons ailleurs.” Une formule - aussi impactante qu’imagée - empruntée à Jean-Paul Deléage, historien des sciences de l’environnement, par feu Jacques Chirac, alors président de la République française. C’était le 2 septembre 2002, à l’occasion de l'assemblée plénière du  IVᵉ Sommet de la Terre, qui se tenait en Afrique du Sud.

Des mots qui n’ont, malheureusement, rien perdu de leur incandescence près de deux décennies plus tard. Nous en voulons pour preuve l’Australie : le pays a, des mois durant, fait les frais d’incendies incontrôlables. Un épisode sans précédent, auquel le réchauffement climatique n’est pas étranger. Et nous sommes de plus en plus nombreux à en avoir conscience, entreprises incluses.

Beaucoup font la part belle au développement durable, allant jusqu’à le hisser comme l’une des valeurs fortes faisant partie intégrante de leur ADN. Un état de fait par ailleurs démontré par l’édition 2019 du “Comparatif de la performance RSE des entreprises françaises avec celle des pays de l’OCDE et des BRICS”. La France étant, désormais, le troisième pays du classement en matière de responsabilité sociétale des entreprises, derrière la Suède et la Finlande, avec “70 % des PME/ETI et 75 % des grandes entreprises” jouissant “d’un système de gestion de la RSE ‘adapté’ à ‘exemplaire’”.   

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À l’aube de la Journée Mondiale de la Terre (22 avril), parce que cette affaire est celle de tous, afin de continuer de vous accompagner au mieux et en toute sincérité dans cette démarche où le greenwashing n’a pas sa place, nous vous proposons, donc, de découvrir quelques actions à mener pour réussir l’organisation d’événements les plus éco-responsables possible pour vos collaborateurs.

Parce qu’après tout, Rome ne s’est pas faite en un jour et chaque pas, même minime, compte… en plus d’être moins mauvais pour la planète, organiser une manifestation écologique vous permet de sensibiliser vos pairs, tout en étant bénéfique pour l’image de votre société. 

1. Choisir des lieux événementiels proches de chez soi et sensibles à l’écologie

Premier pas vers le succès de l’organisation d’un séminaire vert : trouver le lieu en adéquation avec les valeurs “eco-friendly” défendues par votre entreprise. Un site qui, idéalement, doit se trouver à proximité de vos locaux et de chez la plupart des participants conviés. Être facile d’accès à tous, notamment en transports en commun, est aussi un avantage non négligeable. 

Puis il est, par ailleurs, préférable que celui soit également tout entier dévoué à la cause… à l’image de l’Orangerie du château de Thoiry, éco-conçue de manière à être chauffée de la façon la plus propre et respectueuse possible. 

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2. Organiser le transport de ses forces

Pousser vos collaborateurs à faire du covoiturage, nouer un partenariat avec une société de taxis verts, de vélotaxis, de VTC électriques ou de bus écologiques… Autant d’options qui s’offrent à vous, si le lieu choisi n’est pas simple d’accès en transports en commun. Et qui vous permettront de réduire, autant que possible, l’empreinte carbone laissée par votre événement : parce qu’elles limitent les trajets individuels en voiture, les méthodes sus-citées limitent, également, les émissions de CO2 qui en découlent.   

3. Trouver le traiteur intraitable sur la question du mieux-manger

L’idéal est de consommer local, frais, de saison et d’éviter le gaspillage alimentaire. Dénicher les prestataires les plus proches de votre lieu d’événement qui cuisinent à la demande et favorisent le circuit-court - puisqu’en affaires avec des producteurs de la région - peut se révéler ardu. Pourtant, ils existent. 

Soucieux d’offrir les émotions gourmandes les plus authentiques à leurs convives, les cuisiniers qui s’engagent pour une traçabilité maximale du champ à l’assiette ne sont désormais plus si rare… La société IDBuffet, tenue par trois grands chefs, ainsi que le réseau Traiteurs de France, en sont la preuve.   

4. Privilégier l’utilisation de vaisselle réutilisable

Pailles et gobelets en plastique ont connu leur heure de gloire. Un temps révolu depuis : non recyclables, ils ont été strictement interdits au 1er janvier 2020 par la loi. Ce qui, vous en conviendrez, est salutaire pour la santé de nos océans ! Adieu à eux, donc, et bonjour à la “vraie” vaisselle - à acheter ou à louer - qui se nettoie de façon à être réutilisée… ou à la vaisselle compostable pour vos événements !   

5. Installer des poubelles de tri sélectif

Parce que “le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas”, il est normal de se donner pour objectif le “Zéro Déchet”. Mais avant d’y parvenir, commencez par installer des vide-ordures adaptés à chaque type de détritus, de sorte à en faciliter le ramassage. Le recyclage est, lui aussi, un sacré pas en avant. 

6. Offrir ou ne pas offrir de surprise à ses collaborateurs : telle est la question !

Stylos, carnets, clés USB, tote bags en tissu, parapluies, confiseries, biscuits… Autant de petites attentions, estampillées de votre logo, que vous pouvez avoir à l’égard de vos collaborateurs. Des cadeaux publicitaires, à l’éthique parfois discutable, qui ont pour vocation de faire passer vos messages, de marquer un événement-clé, de pérenniser les relations avec vos partenaires ou, encore, de participer à la bonne réputation de votre entreprise, mais qui peuvent venir de vraiment très loin. Tout ça - malheureusement - pour finir leur vie dans un tiroir, sinon à la poubelle : quel gâchis. 

Sentez-vous libre, donc, de vous plier différemment à cette “tradition”, surtout si vous estimez qu’elle ne correspond pas aux valeurs de votre entreprise, en choisissant d’autres solutions. Ainsi, après avoir établi votre cahier des charges, vous pouvez, par exemple, vous engager pour les abeilles - acharnées travailleuses - et offrir du miel à vos collaborateurs !

Autres alternatives possibles : vous mobiliser pour les fonds marins ou en faveur de la reforestation. A noter qu’une offre écologique pour les articles promotionnels existe et continue de se développer. Vous trouverez des goodies plus responsables auprès de plateformes comme Lygo ou Vertlapub. 

7. Eco-communiquer, ça vous dit ?

A l’heure où le chamboulement climatique alerte - plus que jamais - l’opinion publique, il est important de parler de ses actions. De façon concrète et transparente : il est préférable d’avouer, sans honte, que l’on dispose d’une marge de progression plutôt que de tomber dans les affres du greenwashing en proclamant sa société plus verte qu’elle ne l’est réellement. Et de le faire en adoptant, autant que possible, une communication éco-responsable. Celle-ci peut prendre vie, dans le cadre de l’invitation à participer à votre événement écologique, la forme de supports dont l’impact sur l’environnement est limité. 

Il peut s’agir, par exemple : 

• De faire imprimer, à l’encre végétale, sur du papier disposant des labels FSC ou PEFC (gestion durable des forêts), recyclé et pourquoi pas ensemencé, des invitations à remettre en main propre… à jeter dans la corbeille adéquate le moment venu, ou à planter en terre. Elles doivent légalement comporter une mention qui incite à la collecte ou à la valorisation des déchets. Elles peuvent, de ce fait, porter un petit message disant : “Je suis imprimée sur du papier PEFC - pour le développement des forêts - et recyclé. Je peux encore m'offrir une nouvelle vie. Merci de ne pas me jeter sur la voie publique.”

• D’adresser un courrier électronique, comme un “save the date”, sans pièce jointe mais avec toutes les informations relatives à votre manifestation. Le stockage des documents numériques rattachés aux e-mails étant, en effet, plus polluant qu’il n’y paraît. Il peut, lui aussi, s’accompagner d’une signature indiquant : “Pensez à l’environnement : ne m'imprimez que si, et seulement si, c’est nécessaire. Puis recyclez-moi ! Et n’oubliez pas de faire le tri dans votre boîte mail après m’avoir lu.”

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