Châteaux gonflables, bornes d'arcade et bar à céréales : pourquoi les soirées régressives séduisent les adultes ?

Le 09 décembre 2025 On en parle

Dans un monde où l’anxiété et la pression sociale s’invitent au quotidien, une tendance inattendue s’impose : les soirées régressives. Châteaux gonflables, piscines à balles, bornes d’arcade ou bar à céréales… Ces expériences, autrefois réservées aux enfants, deviennent les nouveaux terrains de jeu des adultes.

Dans un quotidien saturé de stress professionnel et d’engagements personnels, une nouvelle manière de célébrer s’impose, à rebours des codes traditionnels. Exit les cocktails compassés et les buffets trop guindés : place aux châteaux gonflables, aux bornes d’arcade et aux bars à céréales. Ce phénomène, baptisé kidulting, traduit le besoin croissant des adultes de retrouver les plaisirs simples de l’enfance, que ce soit lors d’un séminaire d’entreprise, d’un mariage ou d’une soirée entre amis.

Sociologues et organisateurs d'événements le confirment: la régression est une source d'évasion et de bonheur. Franceinfo rapporte l'exemple de collègues d'une société d'assurance qui s'amusent à chercher des objets dans une piscine à balles : "Ça me rappelle l'enfance, carrément", confie l'une d'elles. Ces grands enfants, baptisés kidultes – contraction de "kid" et "adulte" – revendiquent le droit de se reconnecter à leurs souvenirs.

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Loin d’être une fantaisie passagère, cette régression joyeuse s’affirme comme une tendance sociétale et culturelle. Elle séduit les trentenaires et quadragénaires en quête de légèreté, mais transcende les générations. Car derrière ces animations régressives se dessine une promesse universelle : celle de réinventer la fête, qu’elle soit professionnelle ou privée, en la plaçant sous le signe de l’authenticité, du jeu et du partage.

Ces expériences trouvent naturellement leur place dans des moments de team building et des séminaires d’entreprise, où elles deviennent des outils de cohésion et de management décomplexé. Les anniversaires d’adultes, soirées privées entre amis ou les événements culturels et associatifs y trouvent une nouvelle énergie, celle d’un partage simple et joyeux qui marque durablement les participants.

L’antidote au stress adulte 

Le kidulting ne se résume pas à une simple nostalgie ou à un caprice générationnel : c’est une véritable culture de la régression assumée. Être un kidulte, c’est revendiquer le droit de mêler les codes de l’âge adulte – responsabilités, carrières, engagements – à des pratiques enfantines qui deviennent des rituels de détente et de convivialité. Ce mélange crée une identité hybride, où l’on assume pleinement de jouer, de rire et de se laisser surprendre, tout en restant ancré dans la vie moderne.

Dans l’univers de l’événementiel, cette philosophie ouvre un champ inédit : celui de la fête conçue comme une expérience immersive. Les soirées régressives ne cherchent pas seulement à divertir, elles proposent une nouvelle manière de vivre l’instant, en transformant les lieux de célébration en terrains de jeu grandeur nature.

La fête comme terrain de jeu : l’expérience avant tout 

Les soirées régressives obéissent à une règle simple : privilégier l’expérience avant tout. Ici, l’élégance du costume-cravate ne fait pas obstacle à la joie enfantine de plonger dans une piscine à balles. Là, les bornes d’arcade rétro rallument la flamme des compétitions d’antan, où l’on défiait ses amis dans un vacarme de pixels et de musiques électroniques. Plus loin, un bar à céréales ou une barbe à papa suffisent à transformer un buffet en rituel de réconfort.

À Londres, l’espace Fairgame illustre parfaitement cette tendance. Comme le rapporte le magazine Le Temps, dans un décor saturé de lumières clignotantes, des trentenaires s’adonnent à des jeux d’adresse dignes des fêtes foraines : taper des taupes avec un marteau en mousse, tirer sur des canards ou remplir la bouche d’un clown avec un pistolet à eau. Une bière à la main, ils rient, s’encouragent, se défient. Loin d’être puéril, ce retour au jeu agit comme une reconnexion sensorielle, une manière de suspendre le sérieux du quotidien pour retrouver la légèreté des gestes simples.

Ces soirées ne cherchent pas à singer l’enfance, mais à en réactiver l’énergie vitale. Elles offrent aux adultes un espace où l’on peut enfin baisser la garde, se laisser surprendre par l’instant et redécouvrir le plaisir brut de jouer.

Authenticité et "Smart Spending" : la sincérité retrouvée

Le kidulting séduit parce qu’il fait tomber les masques. Dans ces soirées régressives, l’image sociale s’efface au profit d’une vérité plus simple : celle du plaisir immédiat. Voir un PDG croquer un Babybel pané ou un invité savourer des coquillettes truffées, c’est assister à une scène de sincérité rare, où chacun se montre tel qu’il est, débarrassé des codes et des convenances.

L’authenticité est au cœur de cette tendance. On rit, on joue, on se salit les mains, et l’on retrouve une spontanéité que les dîners mondains ont souvent reléguée au second plan. Mais le kidulting s’inscrit aussi dans une logique de "smart spending" : fini le champagne ostentatoire, place au cidre artisanal ou aux sodas rétro. Le foie gras cède la vedette aux mini-burgers ou aux plats de cantine revisités, qui réconfortent autant qu’ils amusent.

 Et un bar à coquillettes truffées ou une station de barbe à papa deviennent des symboles de réconfort collectif, bien plus marquants qu’un plateau de canapés sophistiqués. Les invités ne viennent pas pour comparer les millésimes, mais pour partager un moment de légèreté, rire autour d’un bol de céréales ou d’un burger miniature, et se laisser porter par l’énergie du jeu.

Julien Hemmerdinger, fondateur de restaurants inspirés de la cantine, résume cette philosophie en une formule limpide : "C’est la madeleine de Proust. On a un œil nostalgique, un œil bienveillant sur cette période." Derrière ces assiettes simples et ces boissons décomplexées, c’est une nouvelle idée du luxe qui s’impose : celui de l’émotion vraie et du souvenir partagé.

L’événement devient récréation

Le kidulting ne se limite pas à un marché florissant de jouets ou de concepts rétro. Il s’impose désormais comme une tendance événementielle qui transforme la façon de célébrer, aussi bien dans les entreprises que dans les fêtes privées. Les châteaux gonflables, les bornes d’arcade ou les bars à céréales ne sont plus des accessoires anecdotiques : ils deviennent des outils de cohésion et de convivialité.

Dans le monde professionnel, ces animations régressives sont une manière de repenser le team building de demain et offrent une alternative aux séminaires classiques. Elles permettent aux collaborateurs de se retrouver dans un cadre ludique, de briser les hiérarchies et de renforcer l’esprit d’équipe. Un PDG dans une piscine à balles ou un manager qui tape des taupes avec un marteau en mousse, c’est une image forte : celle d’une entreprise qui valorise l’authenticité et le lâcher-prise.

Dans la sphère privée, ces expériences réinventent les anniversaires, mariages ou soirées entre amis. Elles apportent une touche de légèreté et de nostalgie, où l’on rit ensemble autour d’un bol de céréales ou d’un mini-burger, bien plus qu’autour d’un banquet formel. Et au-delà du divertissement, le kidulting devient ainsi une nouvelle grammaire de la célébration : une manière de replacer l’émotion, la simplicité et le jeu au cœur des événements.

Et si vous êtes en quête du lieu parfait pour organiser un événement intégrant des châteaux gonflables, des bornes d’arcade ou un bar à céréales,  ABC Salles et ses équipes se tiennent à votre entière disposition !