Les geishas, pionnières de l'hospitalité événementielle ?
Le 07 mai 2024
Et ailleurs
Reconnues pour leur beauté incomparable et leur raffinement, les geishas sont de véritables ambassadrices de l'art japonais. Mais malgré leur talent artistique, elles restent mal comprises, réduites à une image d'envoûtement et de soumission. Elles divertissaient, accompagnaient et animaient pourtant avec une élégance inégalée banquets et réceptions en tout genre. Une tâche exécutée avec sérieux et grâce, qui leur a permis de devenir des figures sociales d'une importance capitale.

“Geisha”. L'un des mots de la langue japonaise les plus connus en Occident.
La geisha constitue une sorte d'archétype féminin de la société traditionnelle qui a fasciné de nombreux artistes au Japon et, en presque aussi grand nombre, les voyageurs venus d'Occident. Aujourd'hui, on ne compte plus guère que quelques centaines de ces courtisanes à la mode d'autrefois, la plupart vivant à Kyoto. A vrai dire, dans le Japon contemporain, elles font peu parler d'elles, sauf dans des cercles très restreints de riches connaisseurs.
Ces musiciennes, danseuses et courtisanes de luxe apparues à la fin du XVIIIe siècle dans les grandes villes japonaises en pleine expansion, ne cessent pourtant de fasciner les imaginations. Pour preuve, elles continuent aujourd’hui d'être désignées comme une catégorie culturelle invariante du Japon de toujours. Et pour cause : dans les annales de l'histoire japonaise, les geishas se distinguent comme des figures énigmatiques et fascinantes, évoquant un mélange de grâce, d'art et de mystère. Mais comment les reconnaître au milieu de la foule ?
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Une allure singulière reconnaissable entre toute
Leur apparence soignée et leur style distinctif en font des figures facilement identifiables dans les rues de Kyoto ou de Tokyo, où elles évoluent avec grâce. Tout d'abord, observez leur tenue. Les geishas sont généralement vêtues de magnifiques kimonos, souvent ornés de motifs complexes et de couleurs vives. Leurs cheveux sont coiffés en chignon sophistiqué, parfois agrémentés de décorations délicates. Leur mise en beauté est également caractéristique : un teint pâle, des lèvres rouge vif et des yeux subtilement soulignés, comme l’explique le site Konjaku.
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Mais ce qui distingue le plus les geishas, c'est leur démarche gracieuse et leur comportement raffiné ! Elles se déplacent avec une élégance naturelle et dégagent une aura de confiance sans pareille. Leur langage corporel est empreint de grâce et de réserve, reflétant les années d'entraînement et d'apprentissage nécessaires pour maîtriser cet art ancestral. Enfin, observez leur interaction avec les autres. Les geishas sont des maîtresses de la conversation, capables d'égayer n'importe quel rassemblement de leur présence enjouée et spirituelle. Leur capacité à divertir et à charmer est inégalée, faisant d'elles des compagnes recherchées lors des événements sociaux les plus prestigieux.
Pour comprendre plus en profondeur leur rôle, faisons un bon en arrière, pour se rendre dans le Japon du XVIIe siècle. Une époque marquée par des changements sociaux et culturels importants, où les geishas, littéralement "personnes d'arts", trouvent leurs origines.
Des maîtresses de cérémonies et confidentes hors pairs
Saviez-vous qu’initialement les geishas étaient des hommes, connus sous le nom de "taikomochi", et qu’ils divertissaient les convives masculins lors de banquets et de réunions sociales ? Avec le temps, les geishas ont évolué pour devenir exclusivement féminines. Celles-ci trouvaient leur place dans les quartiers de plaisir des grandes villes japonaises, notamment à Kyoto et à Tokyo, rapporte le site japanstreet. Leur rôle s'est alors transformé pour embrasser une gamme variée d'activités artistiques et sociales. Elles étaient notamment expertes dans l'art du chant, de la danse, de la musique, de la poésie, de la conversation, et elles savaient, mieux que quiconque, captiver les convives par leur talent et leur charme.
Mais leur fonction ne se limitait pas à divertir ! Les geishas étaient également des confidentes, des conseillères et des compagnes pour leurs clients. Des observatrices attentives de la société et des intermédiaires habiles dans les interactions sociales. Leur simple présence était ainsi remarquée, qu'il s'agisse d'une célébration privée ou d'une réunion officielle.
L'art au service de l'hospitalité
Le métier de geisha est malheureusement, encore aujourd’hui, souvent assimilé à tort à la prostitution, surtout pour les pays occidentaux. Pourtant, certes accompagnée de clients fortunés, la geisha ne va pas pour autant vendre son corps. Cette dernière est une ambassadrice de l’art japonais et doit garder une bonne réputation pour son “okiya” - l'endroit, au Japon, où logent les geishas et leurs apprenties (maiko) le temps de leur contrat (nenki). Elle doit donc uniquement divertir le client par son talent d’artiste, sa conversation et sa bonne compagnie.
Dans le passé, il est vrai que les geishas travaillaient dans le même quartier que les prostituées, mais n'effectuaient pas la même profession... Elles avaient même tendance à leur faire de l’ombre ! Ce préjugé s’est installé lors de la Seconde Guerre mondiale, lorsque certaines femmes de joie s’habillaient en tenue de geisha pour séduire les soldats américains. Ces derniers les appelaient donc “geisha girls”, expression qui a propagé cette fausse idée.
Il n'est, bien sûr, pas totalement exclu que les geishas puissent parfois avoir des relations sexuelles avec leurs clients... mais cet aspect est toujours resté secret et tabou pour des questions de prestige, d'élégance et de réputation. Quoi qu'il en soit, le métier de geisha en lui-même, déclaré et réglementé officiellement en 1779, exclut formellement la prostitution, pratique d'ailleurs interdite dans l'archipel depuis 1956, explique le site spécialisé Japon-fr.
Les geishas, précurseuses de nos hôtesses modernes ?
En considérant le rôle des geishas dans la société japonaise, il devient clair qu'elles partagent de nombreuses similitudes avec les hôtesses contemporaines. Toutes deux incarnent l'hospitalité, la grâce et la compétence, et toutes deux jouent un rôle crucial dans la création d'expériences pour les invités de quelconque événement.
Ainsi, tandis que nous admirons les geisha pour leur héritage culturel riche et leur sophistication intemporelle, nous ne pouvons manquer de reconnaître leur influence sur le monde de l'événementiel moderne. En tant que premières hôtesses de nos rassemblements, elles ont, finalement, pavé la voie à une tradition d'excellence qui perdure encore aujourd'hui.
@yuka.773 ⛩ 📍KYOTO , JAPAN 🇯🇵 Geisha and room experience(guardian deity of seafarers ships)🤍🩵 She is a geisha from Kyoto⛩ 富津愈 ♡ Her name is Tomitsuyu. She's a geisha who can speak English 👀✨️👏 She is very beautiful and has good communication skills. They are special geiko who make everyone happy.She has posted a YouTube video introducing the flower district of Kyoto.Please check it out ✅ お座敷遊びの1つ金毘羅ふねふね!♡ こちらの芸妓さんは京都の花街では初となる「バイリンガル芸妓」として活躍している芸妓さん、富津愈(とみつゆ)さん 🙆🏻♀️💗🪭 富津愈さんがいらっしゃるだけで、周りの雰囲気が 暖かくなり、とっても素敵な方でした🌼 ┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈ #京都#kyoto#卫豆 #Japan #japantravel #japantrip #japanfood #japanlife #出雲観光大使 #出雲 #photography #naturephotography #gionmatsuri #gionmatsurifestival #komachiodori ♬ オリジナル楽曲 - Payu - Yuka ゆか
Alors que leur rôle traditionnel dans les quartiers de plaisirs a décliné au cours du XXe siècle, elles ont trouvé de nouvelles avenues pour exprimer leur art et leurs talents. Aujourd'hui, bien que leur nombre ait considérablement diminué, elles continuent d'exister en tant que gardiennes de la tradition et de l'élégance, tout en s'adaptant aux demandes changeantes du monde moderne. D’ailleurs, pour mieux les protéger, l’AFP aurait récemment annoncé que les voyageurs ne pourront plus admirer les maisons de thé où se produisent les “geikos”, nom local des geishas, et leurs jeunes apprenties les “maikos”, à partir d’avril 2024, indique Ouest France.
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