Fin de mariage

En cas de décès : qu’en est-il de l’héritage si vous avez des enfants et êtes pacsé ?

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Le PACS a séduit de nombreux couples par sa simplicité, sa souplesse et son apparente modernité. Mais en cas de décès, ce contrat n’offre pas les mêmes garanties que le mariage — surtout lorsqu’il y a des enfants. Héritage, logement, transmission : que se passe-t-il vraiment si l’un des deux partenaires pacsés disparaît ? Et comment protéger celui qui reste ? Voici tout ce que vous devez savoir… avant qu’il ne soit trop tard.

Freepik - Photo d'illustration - Anticiper, c’est prendre soin de l’autre. Le PACS peut être un magnifique engagement. Mais il n’est solide qu’à la condition d’être entouré des bonnes démarches. 

Rien qu’en 2023, 204 061 PACS ont été conclus en France, selon l’Insee. Cette forme d’union séduit autant pour son aspect pratique que pour l’idée d’un engagement plus libre, moins solennel. Mais cette simplicité administrative cache souvent un manque de protection juridique. Car si le PACS permet d’officialiser une vie à deux, il ne prévoit aucune automaticité en matière de succession. En cas de décès, surtout en présence d’enfants, les conséquences peuvent être lourdes et inattendues pour le partenaire survivant. Contrairement à ce que beaucoup imaginent, vivre pacsé ne suffit pas à se protéger mutuellement.

L’héritage ne vous reviendra pas sans testament

La loi française est très claire sur ce point : en l’absence de testament, le partenaire pacsé n’est pas héritier. Il ne reçoit rien du patrimoine du défunt. La totalité de l’héritage revient aux enfants du disparu, qu’ils soient issus de cette union ou d’une précédente. Le partenaire survivant est juridiquement invisible. Et cette réalité, souvent ignorée, explose au grand jour dans les pires moments : à la perte d’un être cher. On croit avoir construit une vie à deux, mais la loi ne reconnaît qu’une partie du contrat.

Pour éviter cette exclusion, il faut anticiper en rédigeant un testament. C’est le seul document qui permet de transmettre une part de son patrimoine à son partenaire pacsé. Ce testament peut être fait à la main, mais il est vivement conseillé de passer par un notaire, qui le déposera au fichier central des dispositions de dernières volontés. Cela garantit sa validité, sa conservation, et surtout son application.

Un avantage fiscal à condition d’avoir anticipé

Fiscalement, les couples pacsés bénéficient d’un vrai coup de pouce. Depuis 2007, ils sont totalement exonérés de droits de succession, tout comme les couples mariés. Cela veut dire que votre partenaire pourra recevoir les biens que vous lui léguez sans avoir à payer le moindre impôt dessus. Mais encore faut-il qu’il y ait effectivement quelque chose à transmettre.

Sans testament, il n’y a pas de legs. Et sans legs, il n’y a rien à exonérer. Ce serait donc une erreur de croire que le PACS suffit à activer cet avantage fiscal. Il faut l’accompagner d’une démarche concrète : prendre rendez-vous chez un notaire, établir un testament conforme aux règles de la réserve héréditaire, et désigner clairement son partenaire comme bénéficiaire de la quotité disponible. Car lorsque vous avez des enfants, vous ne pouvez pas léguer tout votre patrimoine librement. Une part est réservée à vos héritiers directs. Mais dans cette limite, vous pouvez encore faire beaucoup.

Le logement : quand le cœur du foyer devient source d’instabilité

C’est souvent le choc le plus violent. Le logement familial, ce lieu de vie partagé, peut devenir un champ de tensions ou d’expulsion si rien n’a été prévu. Si le bien appartenait exclusivement au défunt, et qu’aucune disposition testamentaire ne protège le partenaire, celui-ci n’a aucun droit de s’y maintenir. Les enfants, en tant qu’héritiers, peuvent demander la mise en vente du bien ou exiger un partage. Il est donc crucial de prévoir un droit d’usage, un usufruit ou un legs en nue-propriété. Toutes ces options doivent être pensées avec un notaire, en fonction de votre situation familiale, patrimoniale, et de vos volontés. Certains choisissent aussi d’acheter en indivision, pour que le partenaire survivant soit déjà copropriétaire. Là encore, c’est l’anticipation qui change tout. Mieux vaut signer aujourd’hui ce que l’on ne pourra plus défendre demain.

Les démarches concrètes à effectuer (pendant qu’il est encore temps)

Si vous êtes pacsé(e) et que vous avez des enfants, il est impératif d’agir sans attendre. La première étape consiste à consulter un notaire. Ce professionnel du droit vous aidera à faire le point sur vos biens, la composition de votre famille, et les options qui s’offrent à vous. Il vous proposera un testament adapté, dans lequel vous pourrez désigner votre partenaire comme légataire dans les limites légales. Vous pourrez également discuter de la protection du logement, voire envisager des ajustements dans votre contrat de PACS si cela peut vous être favorable.

Une fois le testament rédigé, il doit être enregistré pour garantir sa validité. Informez votre partenaire de son existence, du nom du notaire qui le détient, et de vos intentions. Ces démarches sont simples, accessibles, et surtout fondamentales. Elles garantissent que votre volonté sera respectée, même si vous n’êtes plus là pour la dire.

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Questions fréquemment posées

Mon partenaire pacsé peut-il hériter de moi automatiquement si je décède ?

Non, pas sans testament. Contrairement au mariage, le PACS ne donne pas de droit automatique à l’héritage. Si vous voulez que votre partenaire reçoive une part de votre patrimoine, vous devez l’écrire noir sur blanc dans un testament. Sinon, ce sont vos enfants qui hériteront de tout.

Est-ce que mon partenaire pacsé devra payer des droits de succession ?


Bonne nouvelle : non. Depuis 2007, les partenaires pacsés sont exonérés de droits de succession, au même titre que les époux. Mais attention : cette exonération ne vaut que si vous avez rédigé un testament pour lui transmettre quelque chose. Sans legs, il n’y a pas de fiscalité.

Et pour le logement ? Mon partenaire pourra-t-il rester dans notre maison ?

Pas forcément. S’il n’est pas propriétaire du logement ou co-acquéreur, il n’a aucun droit automatique d’y rester. Pour lui garantir le droit de continuer à y vivre, il faut prévoir un droit d’usage, un usufruit ou un legs dans le testament. C’est une protection essentielle à anticiper avec un notaire.

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Château du Boschet Bourg-des-Comptes (35890)
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