Contrat de mariage : comment bien choisir son régime matrimonial ?
Si le mariage est avant tout une union d’amour entre deux personnes, il est également un contrat, avec des droits et des devoirs pour les époux. Chaque couple va signer un engagement, mais il existe plusieurs régimes matrimoniaux qui vont préciser ces différents droits et devoirs. Il est donc important de bien réfléchir auquel vous allez adhérer.

Ce n’est peut-être pas la partie la plus appréciée du mariage, mais elle est très importante : choisir le régime matrimonial sous lequel vous allez vous unir. Un régime matrimonial est l’ensemble de règles fixant les droits et devoirs des époux. Il en existe trois différents en France. Afin de bien réfléchir et prendre cette décision, vous pouvez vous aider d’un notaire qui vous accompagnera dans ce choix.
Si vous décidez de ne pas faire le choix vous-même, votre couple sera automatiquement marié sous le régime de la communauté réduite aux acquêts (bien acquis par l’un des époux au cours de la vie conjugale et qui fait partie des biens communs, ndlr). Ce régime est le plus souvent sélectionné par les époux, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de contrat de mariage qui détermine des spécificités à respecter. Cette décision entraîne une séparation de biens équitable lors d’un divorce. Mais si vous désirez protéger vos biens et votre patrimoine, vous allez devoir décider de vous unir sous un des trois contrats possibles.
Le régime de séparation de biens
Ce régime matrimonial est souvent choisi par les époux qui ont des situations financières différentes et qui ne souhaitent pas faire entrer des biens acquis par le fruit de leur travail respectif dans des biens communs. Pour certains couples, c’est aussi le moyen de protéger les biens de son conjoint.e selon la profession.
Par exemple, en cas d’activité commerciale, libérale ou artisanale, si l’un des époux a des dettes professionnelles, les créanciers ne pourront saisir les biens de l’autre époux afin de rembourser ces dernières. Chacun conserve ses biens acquis, avant ou pendant le mariage, ainsi que les dettes, mais également les revenus.
Le régime de participation aux acquêts
Pendant la durée du mariage, les époux sont dans la même situation que s’ils s’étaient mariés selon le régime de séparation des biens. La différence se crée lors de la dissolution du mariage. Chacun des époux participe pour moitié à l’enrichissement de l’autre. C’est ce que l’on appelle la créance de participation. Elle se détermine par comparaison entre le patrimoine final (au moment de la dissolution) et le patrimoine originaire (biens appartenant le jour du mariage). Si un enrichissement est constaté, il est partagé entre les deux époux. En revanche, en cas d‘appauvrissement, l’époux concerné supporte seul cet affaiblissement.
Le régime de communauté universelle
Avec ce choix, il s’agit de mettre en commun tous les biens, les revenus ou encore les dettes. Il permet notamment à l’époux survivant, en cas de décès, de conserver dans son entièreté le patrimoine marital. C’est souvent au moment de la retraite que les époux changent pour choisir ce régime matrimonial, afin de conserver son niveau et cadre de vie même après le décès d’un des époux. En effet, il est possible de changer de régime matrimonial après deux ans d’union et sur l’accord des deux époux.
Plusieurs facteurs à prendre en considération
Le choix du régime matrimonial doit être adapté à la situation personnelle et patrimoniale de chaque couple. Il convient ainsi de prendre en compte plusieurs critères pour déterminer le régime le plus adapté, comme :
- Les apports de chaque époux : si l’un des époux dispose d’un patrimoine important avant le mariage, le régime de la séparation de biens peut être une option à considérer.
- La situation professionnelle et financière de chaque époux : si l’un des époux exerce une profession à risques ou dispose de revenus très différents, un régime spécifique peut être plus adapté.
- Les projets futurs du couple : si les époux souhaitent investir ensemble dans un projet immobilier ou professionnel, le régime de la communauté universelle peut être plus avantageux.
- La situation fiscale et successorale de chaque époux : certains régimes matrimoniaux permettent d’optimiser la gestion fiscale et successorale du patrimoine.
Vous l’aurez compris, le choix du régime matrimonial est une décision importante qui a des conséquences juridiques et financières pour les époux. Il est donc essentiel de ne surtout pas se précipiter, de bien réfléchir aux avantages et inconvénients de chaque régime et de se faire accompagner par un notaire pour la rédaction du contrat de mariage.
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Questions fréquemment posées
Qu'est-ce qu'un régime matrimonial ?
Un régime matrimonial est un ensemble de règles qui s'appliquent aux époux pendant leur mariage, et qui organisent leurs relations patrimoniales (biens, dettes, revenus). Il existe plusieurs régimes matrimoniaux possibles, chacun avec ses propres règles.
Quels sont les régimes matrimoniaux les plus courants en France ?
Les régimes matrimoniaux les plus courants en France sont la communauté légale (communauté réduite aux acquêts), la séparation de biens et la participation aux acquêts. Chacun de ces régimes a des règles spécifiques qui s'appliquent aux biens des époux pendant leur mariage.
Peut-on changer de régime matrimonial après le mariage ?
Oui, il est possible de changer de régime matrimonial après le mariage. Cependant, cette démarche est encadrée par la loi et nécessite l'accord des deux époux ainsi que l'intervention d'un notaire.
Quels sont les avantages et inconvénients de la communauté légale (communauté réduite aux acquêts) ?
L'avantage principal de la communauté légale est la simplicité de son fonctionnement. Les biens acquis pendant le mariage sont automatiquement communs aux deux époux. En revanche, en cas de divorce ou de décès, les biens propres à chaque époux avant le mariage ne sont pas concernés. Cependant, les dettes contractées par un époux avant le mariage peuvent être prises en charge par la communauté.
Est-il possible de prévoir une clause de préciput dans un contrat de mariage ?
Oui, il est possible de prévoir une clause de préciput dans un contrat de mariage. Cette clause permet à un époux de récupérer en priorité un ou plusieurs biens qui lui sont propres en cas de dissolution du mariage (divorce ou décès).
Faut-il obligatoirement passer par un notaire pour rédiger un contrat de mariage ?
Oui, il est obligatoire de passer par un notaire pour rédiger un contrat de mariage. Le notaire est le seul habilité à rédiger un tel acte, qui a une valeur légale et doit être enregistré auprès du service de la publicité foncière.