GHB : comment prévenir et gérer cette drogue, bien trop présente, lors d’événements festifs
Le 21 octobre 2021
On en parle
Depuis la rentrée, les soirées étudiantes se multiplient aux quatre coins de la France. D’autant plus avec la réouverture des boites de nuit et autres établissements festifs, mais également l’autorisation d’organiser des week-end d’intégration. La contrepartie de pouvoir à nouveau faire la fête : la recrudescence du GHB, aussi appelée drogue du violeur, lors de ces soirées.

Le GHB, plus communément appelée drogue du violeur, a vu son utilisation augmenter. La reprise des soirées étudiantes a conduit au dépôt de nombreuses plaintes, un peu partout en France. Glissée dans un verre en même pas une seconde, cette drogue a des conséquences dramatiques, comme la perte de toute lucidité, ou encore des trous noirs mémoriels pour celles et ceux qui en consomment, souvent sans le vouloir... Aussi les témoignages se multiplient-ils dans plusieurs villes de l’hexagone. Tours, Paris, Strasbourg ou encore Montpellier : “ça n’arrive pas qu’aux autres”, tweet une jeune femme victime de cette dernière.
⚠️ les filles de Tours, faites attention à vous! hier soir avec ma copine et une autre fille, nous nous sommes faites droguées dans un bar à côté de plume (au New way) par pitié surveillez vos verres, ça n’arrive pas qu’aux autres 🙏🏼
— ibé ✞ (@mariegugn) September 24, 2021
Une campagne de sensibilisation mise en place par des associations
Montpellier, ville particulièrement touchée par ce fléau, essaie de sensibiliser au maximum ses étudiants. L’AGEM (association générale des étudiants montpelliérains), qui regroupe 25 associations étudiantes, a publié un communiqué en ce sens, informant des dangers du GHB, mais également en annonçant les bons gestes à avoir pour éviter d’en être victime.
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GHB À MONTPELLIER
— AGEM (@Fede_AGEM) September 23, 2021
🔴 L’AGEM et son réseau appellent à la plus grande vigilance face à la recrudescence du GHB dans les soirées montpelliéraines !#Montpellier pic.twitter.com/pLMpUFCqrW
Des “capotes de verre”, étui de prime abord caché dans ce qui ressemble à un chouchou pour cheveux, à placer au sommet d’un contenant pour en obstruer l’accès et ainsi éviter que quoi que ce soit y soit ajouté, devraient ainsi être prochainement fournies aux étudiants en prévision des soirées, l’association ayant engagé une levée de fonds pour pouvoir y parvenir.
Ce produit, disponible à l’achat pour un peu moins de 10 euros, fabriqué en France et réutilisable à l’envie car lavable en machine, semble plus que jamais d’utilité public. Car les soirées étudiantes ne sont pas les seules dans le viseur des contrevenants : on peut tout à fait être drogué.e à son insu dans le cadre d’un afterwork entre collègues ou d’une soirée privée.
Quelles sont les bonnes pratiques à adopter pour se prémunir du GHB ?
La vigilance est la première habitude à prendre. Ce qui donne tout son sens à l’entreprise MySafeCup, qui vient de commercialiser son élastique hybride servant de protection de verre en soirée. Mais attention : cet outil, aussi pratique et rassurant soit-il, n’a qu’un but de dissuasion. Aussi est-il important de ne pas laisser son verre sans surveillance, malgré la protection.
Il est également important d’être attenti.f.ve. Le GHB est, en effet, une drogue qui peut se reconnaître lorsqu’elle est mise dans un verre. Si vous avez laissez ce dernier sans surveillance, il est donc important de bien vérifier son contenu avant de le consommer. Si sa couleur est troublée, que des bulles plus nombreuses apparaissent, ou que les glaçons ne flottent plus : ne prenez aucun risque et demandez un autre verre !
Il existe également des tests portatifs, qui permettent de définir si son verre contient de la drogue et notamment du GHB. Fonctionnant comme un test de grossesse, il suffit de déposer un peu de liquide sur sa petite bandelette... et d’attendre 30 secondes que le résultat s’affiche.
Ne jamais rester seul.e
Plusieurs témoignages de victimes indiquent qu’elles ont été sauvées d’une possible agression grâce à la présence de leurs ami.e.s. Il est donc important de ne jamais rester seul.e et, si vous avez le moindre doute, d’en parler à ses proches sans hésiter, aux agents dédiés à la sécurité du lieu dans lequel vous vous trouvez, ou encore aux barmans et barmaids. Contactez également une ambulance si vous voyez se dégrader l’état de l’un.e de vos ami.e !
Faire la fête, surtout après la longue période de restrictions que nous venons de vivre, est important pour tous. Mais il est important de se protéger et d’être vigilant.e pour continuer à pouvoir la faire en toute sécurité.
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