Violences économiques et mariage : comment se protéger ?

Le 04 décembre 2025 On en parle

Entre le choix du traiteur et le plan de table, on en oublierait presque l'essentiel : le mariage est avant tout un contrat juridique. Alors qu’une femme sur quatre est concernée par les violences économiques au sein du couple, sécuriser son avenir financier avant le jour J n'est pas un tue-l'amour. C'est, au contraire, la condition sine qua non d'une union saine, libre et égalitaire.

Pendant les fiançailles, vous apprenez à organiser ensemble : vous fixez un rétroplanning, vous arbitrez la liste des invités, vous choisissez un lieu, un menu, une ambiance. Cette dynamique de construction est précieuse… et elle vaut aussi pour l’argent. Parce que, dans un couple, les finances ne sont pas qu’une question de chiffres : elles parlent d’autonomie, de confiance, de place de chacun. Et quand le sujet est évité, il devient un terrain idéal pour des déséquilibres qui se glissent doucement dans le quotidien. Profiter de l’amont du mariage pour clarifier ce cadre, c’est une façon très concrète de préparer votre union, au même titre que vos vœux ou vos alliances. 

Quand l’argent devient une prise de pouvoir 

Il ne faut pas se voiler la face : la violence économique n’est pas une anecdote, c'est une réalité massive. Comme le souligne un récent article du Huffington Post relayant une enquête Ifop, près d’une femme sur quatre déclare avoir déjà subi des violences économiques de la part d’un conjoint. 

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Cette emprise est insidieuse. Elle ne commence pas par une interdiction brutale, mais par des petits glissements : un contrôle des tickets de caisse, un salaire versé sur le compte commun "parce que c'est plus simple", ou une pression subtile pour réduire son activité professionnelle. L'objectif est toujours le même : créer une dépendance qui rend le départ impossible. Se marier, ce n'est pas fusionner jusqu'à disparaître. L’amour n’a rien à perdre à la clarté financière. Au contraire : il doit y gagner en sérénité. 

Le contrat de mariage : un bouclier, pas une barrière 

En France, sans contrat de mariage, vous êtes mariés sous la communauté réduite aux acquêts. En clair : tout ce qui est gagné pendant le mariage appartient aux deux. Ce cadre peut convenir à certains, mais il peut s'avérer dangereux en cas de déséquilibre financier ou de dettes contractées par l'un des époux. 

Le contrat de mariage, et notamment la séparation de biens, permet d'ajuster les règles à votre réalité. Chacun reste propriétaire de ce qu’il gagne, tout en contribuant aux charges du ménage. Ce choix se fait avant la cérémonie, chez un notaire. Il ne signifie pas : "je me méfie de toi”, mais plutôt : "je veux que nous nous aimions librement, dans un cadre où personne ne se sentira jamais piégé". 

L’indépendance bancaire : la règle des 3 comptes 

L’enquête Ifop révèle également qu'une part importante des femmes en couple ne possède pas de compte personnel. C'est la porte ouverte à la dépendance. Pour éviter ce piège, une mécanique simple et éprouvée existe : 

• 1 compte joint pour le "nous" (loyer, factures, enfants, épargne commune).
• 1 compte personnel pour elle.
• 1 compte personnel pour lui.

Le salaire de chacun doit arriver sur son compte personnel avant d'alimenter le compte commun. Cette méthode garantit l’autonomie des partenaires quotidien : aucun n’a à justifier une dépense plaisir, chacun peut se garder une épargne à son nom et, surtout, conserver la maîtrise de sa propre vie. 

Parler budget avant de dire "oui" 

La violence économique prospère sur les non-dits. Les préparatifs du mariage sont le moment idéal pour briser la glace. Parlez revenus, charges, dettes (crédit étudiant, découvert...) sans tabou. Posez-vous la question de la répartition des dépenses. Le fameux 50/50 est-il vraiment juste ? Si l'un gagne nettement plus que l'autre, une contribution au prorata des revenus est bien plus équitable. Elle protège le partenaire le moins aisé et lui évite de s'appauvrir pour suivre un train de vie qui n'est pas le sien. Clarifier cela avant le mariage, c'est poser les fondations d'un respect mutuel durable. 

Parce qu’un mariage doit être avant tout un moment de joie et de sécurité pour chacun, ABC Salles et ses équipes vous aident à trouver un lieu où l’on célèbre l’amour dans le respect de toutes et tous !