Infidélité : un gène héréditaire pourrait-il en être responsable ?
Le 30 avril 2025
On en parle
L'infidélité, ce sujet souvent muré dans le silence, pourrait bien avoir une origine insoupçonnée : notre ADN. Des chercheurs australiens ont déniché un gène qui pourrait expliquer ce comportement, défiant ainsi tout ce que l'on croyait savoir sur la fidélité. Et si, finalement, l’adultère n’était pas seulement une question de choix, mais aussi de biologie ?

Imaginez un instant entendre de votre moitié : "Ce n'est pas de ma faute si je t'ai trompé : j'ai hérité du gène de l'infidélité...", comme si l'infidélité, loin d'être simplement un choix personnel, était un héritage intangible et comparable à certaines maladies ou comportements héréditaires qu'on cherche à comprendre et à traiter.
Cette hypothèse, autrefois considérée comme un simple préjugé, prend aujourd'hui forme grâce à une étude menée par des chercheurs de l'Université du Queensland en Australie. Selon leurs résultats, il existerait bel et bien un gène lié à l'infidélité, remettant en question l’idée selon laquelle l’adultère serait uniquement le reflet de comportements individuels ou de choix conscients.
Selon l'étude relayée par Europe1, 63 % des hommes et 40 % des femmes infidèles possèderaient ce gène spécifique, et cette découverte pourrait bien transformer la manière dont nous abordons la fidélité dans nos relations. Une excuse de plus pour les infidèles, ou cette découverte éclaire-t-elle d'un jour nouveau les mystères de la nature humaine ?
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Des liens surprenants entre gènes et comportements
L’étude en question s’est basée sur l’analyse des profils génétiques de plus de 7 300 jumeaux, âgés de 18 à 49 ans, qui étaient en couple depuis plusieurs années. L’objectif ? Déterminer si l’infidélité pouvait avoir une base génétique. Les chercheurs ont constaté que parmi les participants, 9,8 % des hommes et 6,4 % des femmes avaient eu deux partenaires sexuels ou plus au cours des 12 mois précédents l’enquête.
Ces résultats ont mis en lumière une association intéressante entre les profils génétiques et le comportement infidèle. En comparant les gènes de vrais jumeaux (qui partagent 100 % de leurs gènes) et de faux jumeaux (qui ne partagent que 50 % de leurs gènes), les chercheurs ont observé des similitudes frappantes dans les comportements d’infidélité. Cela a conduit à l’identification d’un gène particulier, qui pourrait être responsable de cette tendance.
Le gène AVPRIA, facteur clé dans l’attachement et la fidélité
Le gène en question, le AVPRIA, serait responsable de la production de l’hormone arginine-vasopressine. Cette hormone, déjà connue pour son rôle dans la régulation du comportement social, aurait un impact direct sur l'attachement et la fidélité au sein d'une relation.
@hypnocap L’infidélité est en partie génétique 😃… et oui :) Petite explication en vidéo. Contenu issu du livre « incognito » de David Eagleman, que je vous recommande vivement si vous vous intéressez à l’inconscient et aux neurosciences . #infidelite #vasopressin #hormones #genetique ♬ son original - Cosson Stéphanie - Hypnocap
Comme l'explique le Docteur Brendan Zietsch, chercheur dans le département de psychologie de l’Université du Queensland : "nos recherches montrent clairement que les gènes influencent le comportement sexuel des individus". En effet, cette hormone jouerait un rôle clé dans la manière dont les individus se lient à leur partenaire, et par conséquent, pourrait affecter leur propension à être fidèles ou non.
L'infidélité animale : un indice génétique pour l'humain ?
Cette piste scientifique trouve également un précédent chez les campagnols des prairies et les campagnols des champs. Ces petits rongeurs sont connus pour leurs comportements opposés : tandis que les campagnols des prairies sont monogames et fidèles, les campagnols des champs sont plutôt infidèles.
Des études ont montré que le gène AVPRIA influençait directement leurs comportements sexuels, renforçant l’hypothèse selon laquelle ce gène pourrait également avoir un impact chez l’homme. Bien sûr, ces recherches restent préliminaires, et isoler un gène parmi la complexité génétique humaine reste un défi. Néanmoins, ces tests ont permis de jeter un éclairage sur la manière dont la génétique peut jouer un rôle dans des comportements aussi humains que l'infidélité.
Quel impact sur les relations amoureuses ?
L'impact de cette découverte sur les relations amoureuses pourrait bien dépasser le cadre de la simple curiosité scientifique. Imaginez un futur où, avant chaque engagement, on se verrait proposer un "test de prédisposition à l'infidélité", à l'instar des dépistages des IST que l'on exige aujourd'hui ? Une perspective qui, bien qu'intrigante, soulève bien des questions sur l'avenir des relations et la frontière entre nature et choix personnel.
Si l'infidélité venait à être reconnue comme partiellement héritée, cela pourrait bien redéfinir les bases de l'engagement amoureux et même modifier les attentes que nous avons vis-à-vis de nos partenaires. La fidélité, qui a toujours été perçue comme un pacte moral, pourrait se voir influencée par une nouvelle réalité scientifique, et amener les couples à repenser leurs engagements à la lumière de cette possible vérité biologique.
En somme, si cette découverte semble donner une explication biologique à un phénomène humain complexe, elle n’évacue pas pour autant l’importance des choix personnels, des valeurs et de l’engagement mutuel dans une relation. Les chercheurs précisent d’ailleurs que les gènes ne sont qu’une partie de l’histoire et que le comportement humain, particulièrement dans le cadre du couple, est influencé par une multitude de facteurs tels que l'éducation, les valeurs sociales et les expériences personnelles.
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