Pourquoi les personnes les plus éduquées se marient moins… mais divorcent moins aussi
Le 16 septembre 2025
On en parle
Et si l’amour ne se mesurait plus au nombre d’alliances, mais à la manière dont on les porte ? On connaît tous quelqu’un qui hésite, qui attend, qui préfère bâtir avant de promettre. Dans ce monde où l’intime se conjugue avec lucidité, les plus instruits avancent autrement : moins de mariages, mais des unions plus solides, plus durables. Une récente étude révèle ce double mouvement, subtil et révélateur, qui redéfinit les chemins du cœur.

Dans un monde où l'on célèbre les unions autant qu'on les redoute, une tendance discrète mais révélatrice s'impose : les personnes les plus instruites se marient moins… mais divorcent aussi beaucoup moins. Cette apparente contradiction révèle une transformation profonde de notre rapport au mariage, où l'éducation agit comme un double filtre : elle éloigne de l'autel, mais garantit la solidité de ceux qui osent s'y aventurer.
Loin des clichés sur l'intellectuel solitaire ou la carriériste endurcie, une vaste enquête menée par l’IZA Institute of Labor Economics et relayée par le magazine Le Journal des Femmes, portant sur plus de huit millions d'Américains, dévoile une réalité plus nuancée. Chaque année passée sur les bancs de l'école ou de l'université oriente nos choix amoureux avec une exactitude presque mathématique : moins de précipitation dans la vingtaine, mais plus de cohérence quand sonne l'heure des "oui".
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Les personnes les plus éduquées ne fuient pas l'amour – elles le sculptent avec patience. Armées de leurs diplômes, elles redéfinissent les codes du mariage moderne : exit les unions hâtives, place aux partenariats réfléchis où l'égalité intellectuelle devient le socle d'une stabilité durable. L'éducation ne tue pas le mariage, elle le transforme en œuvre d'art, réfléchie, ressentie et subtilement pensée.
Cette équation paradoxale révèle les ressorts cachés d'une transformation majeure : celle d'une génération qui mise sur la solidité des unions plutôt que sur leur précocité. L'éducation redessine ainsi les contours du mariage moderne, privilégiant la sélectivité à la hâte.
L'éducation comme frein à l'engagement matrimonial
L'image de la femme au foyer dépendante de son mari pour exister socialement appartient désormais aux livres d'histoire. Cette figure, qui dominait encore les représentations il y a quelques décennies, s'est progressivement effacée face à l'émancipation féminine par l'éducation. Les femmes diplômées d'aujourd'hui n'ont plus besoin de l’institution du mariage pour acquérir un statut social, une identité ou une sécurité financière : elles les construisent par elles-mêmes.
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Une équation implacable : plus d'études, moins de mariages
Les chiffres de l'étude Ahn-Winters sont sans appel. Chaque année supplémentaire réduit, en moyenne, de quatre points de pourcentage les chances de se marier entre 25 et 34 ans. Cette statistique, extraite de l'analyse de plus de huit millions d'Américains sur treize ans, révèle une corrélation négative systématique entre niveau d'instruction et propension au mariage précoce.
Concrètement, un individu ayant suivi quatre années d'études supérieures voit ses chances de se marier dans la trentaine diminuer de 16% par rapport à un titulaire du baccalauréat. L'effet est négatif et statistiquement significatif, avec des coefficients de -0,036 et -0,040 pour les femmes et les hommes respectivement, précise l'étude.
L'indépendance financière, nouveau pouvoir de négociation
L'éducation supérieure transforme fondamentalement le rapport au mariage en renforçant l'autonomie économique des individus. Cette indépendance financière redistribue les cartes du marché matrimonial traditionnel, où l'union représentait souvent une nécessité économique, particulièrement pour les femmes.
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Les diplômés n'ont plus besoin de se marier pour assurer leur sécurité matérielle. Cette liberté nouvelle leur permet d'envisager le mariage comme un choix plutôt qu'une obligation, retardant mécaniquement l'âge de l'engagement. Le phénomène touche particulièrement les femmes éduquées, qui peuvent désormais se permettre d'être plus patientes et plus sélectives dans le choix d'un partenaire conjugal compatible.
La révolution des priorités : carrière d'abord, mariage ensuite
L'investissement éducatif prolongé modifie l'ordre des priorités vitales. Les années consacrées aux études supérieures, puis à l'établissement professionnel, repoussent naturellement l'âge optimal pour fonder une famille. Le temps consacré à l'investissement dans l'éducation et la carrière peut avoir un effet direct sur le report du mariage, constatent les chercheurs.
Cette temporalité étendue s'inscrit dans une logique d'optimisation : les diplômés préfèrent consolider leurs acquis professionnels avant de s'engager dans une relation qui pourrait compromettre leurs ambitions. Le mariage devient ainsi un "projet" à planifier plutôt qu'une étape naturelle de l'existence.
L'élévation des standards : quand l'excellence devient norme
L'éducation supérieure façonne des attentes plus exigeantes en matière de partenaire. Les diplômés recherchent non seulement la compatibilité émotionnelle, mais également l'égalité intellectuelle et sociale. Cette élévation des critères réduit mécaniquement le bassin de partenaires potentiels et allonge la période de recherche.
L'étude révèle que l'éducation peut rendre un individu plus attractif en tant que partenaire matrimonial, mais elle peut aussi accroître son indépendance et réduire son désir de se marier. Ce paradoxe illustre parfaitement la tension entre désirabilité accrue et exigences renforcées.
L'éducation comme gage de stabilité conjugale
Si l'éducation retarde le mariage, elle en garantit paradoxalement sa réussite. Cette stabilité accrue s'explique par la maturité émotionnelle et la sélectivité renforcée des diplômés.
L'homogamie éducative : quand les semblables s'assemblent
Les diplômés ne font pas que repousser l’âge du mariage — ils affinent leurs critères. En France comme ailleurs, plus on étudie, plus on a de chances de choisir un partenaire au parcours similaire. Selon les groupes, une année d’études en plus augmente nettement la probabilité de former un couple entre diplômés du supérieur. Une tendance qui reflète des affinités intellectuelles, mais aussi des aspirations communes.
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Cette homogamie éducative crée des "super-couples" partageant codes sociaux, ambitions professionnelles et projets de vie similaires. Ces unions, construites sur une base d'égalité intellectuelle et financière, résistent mieux aux pressions extérieures et aux crises conjugales.
La maturité émotionnelle, fruit de l'expérience
L'allongement de la période pré-matrimoniale permet aux futurs époux de développer une maturité émotionnelle cruciale. Les années d'études et d'expériences professionnelles forgent des personnalités plus abouties, capables de mieux gérer les conflits et les compromis inhérents à la vie de couple.
Cette maturité se traduit par une approche plus rationnelle du mariage. Les diplômés abordent l'union comme un projet commun nécessitant planification, communication et ajustements mutuels. Cette vision "managériale" du couple, loin d'être froide, s'avère particulièrement efficace pour assurer la pérennité de la relation.
Mariage repensé : retarder l’union pour mieux la réussir
Et si le vrai luxe n’était plus de se marier tôt, mais de savoir quand et avec qui ? Dans une époque où l’on planifie sa carrière, ses voyages et même ses émotions, le mariage devient un projet mûri, réfléchi, loin des automatismes d’antan.
@juliennelk Mariage : Ce n’est pas pour les enfants, c’est pour les femmes matures . « Le mariage, ce n’est pas une aventure pour les immatures ou les capricieuses. C’est un engagement sérieux qui demande maturité, responsabilité et courage. Si tu n’es pas prête, reste loin du mariage. Sois femme, pas enfant. Mariage sérieux Maturité Femme responsable Respect du foyer Engagement Relation stable Vie de couple Foyer solide Responsabilité Femme forte #MariageResponsable #FemmeMature #RespectDuFoyer #SérieuxDansLeMariage #HommesdHonneur ♬ son original - LA COACH DES HOMMES D’HONNEUR
Un changement de paradigme plutôt qu'une crise
Les données révèlent une réalité nuancée : bien que l'éducation ne réduise pas la probabilité globale d'être marié pour les 45-54 ans, elle augmente simultanément la probabilité de ne jamais s'être marié et semble réduire la probabilité de divorce et de séparation.
@amar.hob.coach Tu as plus de 30 ans et tu penses qu’il est trop tard pour envisager le mariage ? Détrompe-toi, écoute bien ! #amarhobcoach #conseil #mariage #developpementpersonnel ♬ son original - Amar - Hob coach
Cette apparente contradiction cache en réalité une transformation profonde de l'institution matrimoniale. Le mariage passe d'un rite de passage quasi-obligatoire à un choix délibéré et réfléchi. Les diplômés redéfinissent les codes : moins de mariages, mais plus d’unions solides.
Le mariage comme projet d'excellence
L'éducation transforme le mariage en projet d'excellence, à l'image des parcours professionnels des diplômés. Cette approche qualitative explique pourquoi l'éducation réduit donc la probabilité que certaines personnes se marient, tout en augmentant la stabilité matrimoniale pour celles qui se marient.
Cette évolution s'inscrit dans une logique sociétale plus large où la personnalisation et l'optimisation deviennent normes. Les couples éduqués appliquent à leur vie privée les méthodes qui ont fait leur succès professionnel : planification, sélectivité et investissement à long terme.
Contrairement aux discours catastrophistes sur la "mort du mariage", l'éducation révèle plutôt sa capacité d'adaptation. L'institution matrimoniale ne disparaît pas : elle se transforme pour répondre aux aspirations d'une société plus éduquée et plus exigeante. L'éducation n'est donc ni l'ennemie ni l'alliée du mariage : elle en est la transformatrice. Cette révolution silencieuse dessine les contours d'une société où l'union devient un art de vivre réservé aux patients et aux ambitieux, redonnant au mariage sa dimension de projet exceptionnel plutôt que d'obligation sociale.
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