Qu’est-ce que le "wardrobing", ou l’art d'acheter ses tenues de fête sans vraiment en payer le prix ?
Le 29 janvier 2024
On en parle
Alors que la surconsommation engendre un impact considérable pour la planète, nombre de Français adoptent le "wardrobing". Présenté comme économique, cette pratique offre la possibilité d'arborer des articles neufs sans les accumuler dans sa garde-robe. Un phénomène qui suscite toutefois la controverse.

Vous assistez bientôt à un mariage avec dress code imposé. Seul petit bémol : vous n’avez ni l’envie, ni les moyens de vous offrir la tenue qui sera raccord avec le thème de la cérémonie à laquelle vous vous rendez. Vous savez pertinemment, par ailleurs, que vous n’aurez pas non plus l’occasion de la reporter. Vous faites alors le choix d’"emprunter" une charmante robe dans une boutique, puis de conserver l’étiquette soigneusement séparées du tissu en vue de ramener le vêtement en magasin quelques jours plus tard et obtenir un remboursement. Cette pratique porte un nom : le “wardrobing” ou “porté-retourné”, pour les intimes.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, cette méthode d’achat est loin d'être nouvelle ! Les adeptes de la série à succès Gossip Girl, diffusée entre 2007 et 2012, se rappelleront sans doute des personnages de Juliet Sharp et Jenny Humphrey, contraintes d'avoir recours au “wardrobing” pour pouvoir s'intégrer dans l'élite new-yorkaise. Et, parce qu’entre la fiction et la réalité, il n’y a souvent qu’un pas, le phénomène ferait aujourd’hui de plus en plus d'émules dans le monde, notamment en France.
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Une tendance adoptée par les plus jeunes
Sur la plateforme TikTok, le hashtag #wardrobing génère, à ce jour, un million de vues, mais il ne renvoie pas forcément vers des vidéos d'utilisateurs mettant en avant ce nouveau comportement d'achat (ou de non-achat). S’il est donc impossible de dire avec exactitude combien de consommateurs y ont réellement recours, on peut tout de même observer que la pratique est expérimentée de façon ponctuelle, pour de grandes occasions, comme un mariage, un gala, une fête d’anniversaire, un bal ou un dîner d’affaires, par exemple.
Mais alors, comment expliquer la popularité grandissante de cette pratique ? Celle-ci serait en grande partie attribuable à sa simplicité d'exécution. Il suffirait, en effet, de bien cacher ladite étiquette lorsque le vêtement est porté et de s'assurer qu'il ne soit pas taché ou abîmé avant de le rendre. Grâce aux politiques de retour des marques, il serait ainsi très facile de se faire rembourser, surtout si l'employé qui procède au retour est peu regardant. Ce procédé serait donc une manière de porter des vêtements onéreux, sans débourser un centime. Selon Le Point, "un nombre important de Français, en majorité des jeunes, s'y adonneraient ainsi régulièrement".
Le boom de ce phénomène s'expliquerait, selon ses adeptes, par une volonté de faire du bien à la planète en consommant moins, ou encore, non pas de porter ces vêtements par nécessité, mais d'avoir accès à des pièces de luxe gratuitement. Puis l'avènement des réseaux sociaux, où les générations les plus jeunes partagent régulièrement leurs looks festifs, n'est sans doute pas étranger à la démocratisation de cette pratique. Mais si la méthode est "de plus en plus courante", elle n'en est pas moins discutable éthiquement.
Une pratique moins écologique qu’elle n'en a l’air
Si le wardrobing peut sembler être une option écologique, puisqu'il limite la surconsommation, il ne faut pas s'y laisser prendre. En plus d'être considéré comme illégal, il est coûteux pour la planète, surtout si le retour a lieu par envoi. Le site de vente en ligne Asos indique ainsi, selon Le Figaro, que 12 % de ses émissions carbones proviennent des retours clients. Les vêtements renvoyés ne sont, par ailleurs, pas toujours remis en rayon par les vendeurs, et peuvent au contraire être détruits, alors qu'ils ont été à peine portés.
Enfin, gardez à l’esprit que la réussite de cette pratique n'est pas assurée : elle dépend de la vigilance des vendeurs à qui le produit est retourné. Certaines marques ont ainsi décidé de placer une étiquette bien visible, sur le devant du vêtement, pour empêcher les retours frauduleux.
Des alternatives plus écologiques
Heureusement, il existe plusieurs alternatives qui permettent de faire des économies, tout en agissant en faveur de l'environnement, qui plus est sans avoir à recourir à une pratique illégale. Si vous envisagez de vous rendre à un mariage, un anniversaire ou un quelconque dîner privé ou professionnels, pensez à la location de vêtements, qui vous permettra de porter ponctuellement des pièces d'exception, ou tout du moins des articles que vous n'avez pas l'habitude de porter au quotidien, à moindre coût - et sans avoir à renouveler sans cesse votre garde-robe. Certains grands magasins et sites s'essaient de plus en plus au prêt de leurs pièces prêt-à-porter comme Maje, Ba&sh, Une Robe un Soir ou encore le Rent Club Paris qui propose la location de pièces mode modernes et chics pour toutes les occasions.
Vous pouvez aussi vous tourner vers la seconde main, une pratique qui gagne du terrain depuis la pandémie de Covid-19. Cette dernière permet de s'offrir ces vêtements tant désirés sans avoir à (trop) rogner sur votre budget, mais aussi de revendre des articles peu portés.
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