Ori Tahiti : 6 mouvements issus des danses traditionnelles et pleins de sens pour vos fêtes et cérémonies
Le 22 avril 2025
Animation & divertissement
Les danses tahitiennes ne sont pas de simples chorégraphies festives : elles incarnent une culture, une mémoire, une fierté. À l’approche de la Journée mondiale de la danse, elles nous rappellent combien le corps peut transmettre l’histoire et l’émotion. Voici cinq danses majeures issues de la tradition polynésienne, à découvrir et à faire vivre… pourquoi pas dans le cadre de votre mariage ?

En vue de la Journée mondiale de la danse, célébrée chaque année le 29 avril, pourquoi ne pas s’ouvrir à des formes d’expression qui viennent d’ailleurs, et qui ont traversé les siècles ? Parmi elles, les danses tahitiennes fascinent par leur intensité rythmique, leur ancrage dans les traditions ancestrales et leur incroyable capacité à raconter l’histoire d’un peuple par le mouvement.
Ces danses ne sont pas que spectaculaires. Elles sont codifiées, spirituelles, communautaires. Elles parlent d’amour, de guerre, de nature, de foi et de transmission. Et surtout, elles s’adaptent : à un mariage, à une cérémonie symbolique, à une fête laïque ou à une ouverture de bal.
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1. Le ‘ōte‘a : rythme, puissance et ouverture spectaculaire
Le ‘ōte‘a, sans doute la plus emblématique des danses tahitiennes, se reconnaît immédiatement à ses mouvements de hanches ultra-rapides aux rythmes percussifs hypnotiques. À l’origine, cette danse exclusivement masculine racontait les exploits guerriers, la chasse, les rituels religieux ou célébrations tribales.
Sur le plan historique, le ‘ōte‘a date de l’époque pré-européenne et était pratiquée comme forme de communication rituelle ou guerrière. À travers la gestuelle, les tribus exprimaient leur puissance, leur appartenance et leur mythologie. Cette danse fut réprimée pour un temps par les missionnaires, avant de renaître au XXe siècle grâce à la préservation culturelle orchestrée par des festivals comme le Heiva i Tahiti.
Avec le temps, elle s’est féminisée et modernisée. Les danseuses ont apporté des gestes de bras plus narratifs, évoquant des thèmes comme l’amour, la mer, ou les divinités naturelles. Mais toujours dans cette intensité chorégraphique qui captive.
Dans un mariage ?
Vous voulez vous en inspirer pour votre mariage et annoncer le début des festivités avec panache ? Faites appel à une troupe professionnelle. Vous pouvez également apprendre une version simplifiée lors d’un EVJF ou EVG pour créer une performance surprise. Le ‘ōte‘a est idéal pour ouvrir la soirée, réveiller les invités ou marquer une transition festive.
2. Le ‘aparima : poésie des mains et récit corporel
Le ‘aparima, dont le nom signifie “gestes des mains”, est une danse lente et narrative. Elle s’apparente à un conte muet dansé, où les bras, les doigts et le regard traduisent des émotions, des scènes de vie ou des légendes.
Historiquement, cette danse serait née au XIXe siècle et influencée par les danses européennes et adapté aux codes polynésiens. Il s’est particulièrement développé après l’introduction du christianisme, à une époque où les danses plus “explicites” comme le ‘ōte‘a étaient mal vues. Le ‘aparima devient alors une manière de préserver l’art chorégraphique tout en répondant aux nouvelles attentes morales imposées par les missionnaires. Souvent accompagné de chants (ou hīmene), de guitare ou d’ukulélé, il évoque l’intimité, la transmission, l’amour et la mémoire.
Dans un mariage ?
Si vous êtes à la recherche de quelque chose d'émouvant, voilà alors la danse parfaite pour un moment plein d’émotion, comme un hommage à un proche, une entrée de la mariée ou un rituel laïque.
Vous pouvez aussi en faire une surprise pour votre partenaire, chorégraphiée en secret avec l’aide d’un ou une prof. La gestuelle douce, les tenues fluides, la musique envoûtante… tout contribue à créer une bulle de tendresse et d’authenticité.
3. Le hivinau : cercle, cohésion et énergie collective
Danse communautaire par excellence, le hivinau rassemble deux cercles qui tournent en sens inverse, où les danseurs se croisent, se saluent et se reconnaissent au centre, sur un appel chanté (“Hīvinau !”). Cette forme de danse exprime la connexion entre les individus, la circulation de l’énergie, la symbolique du cycle.
Cette danse aurait été inspirée des manœuvres nautiques européennes (le mot "hivinau" pourrait venir du commandement anglais “heave now”). Elle a été intégrée aux répertoires traditionnels au XXe siècle, devenant une ouverture ou une clôture rituelle lors des spectacles. C'est ainsi qu’elle est traditionnellement exécutée pour ouvrir ou clore une cérémonie de mariage, à la fois structurée et spontanée, joyeuse et symbolique.
Dans un mariage ?
Transformez le hivinau en animation participative. Invitez vos proches à former deux cercles, avec ou sans musique, et recréez ce jeu de passages et de regards croisés.
Ce moment convivial permet de briser la glace entre les convives, de créer une dynamique joyeuse, et de vivre ensemble une chorégraphie simple mais chargée de sens.
4. Le pa‘o‘a : pulsation du sol et jeu social
Le pa‘o‘a est une danse rituelle et ludique, souvent exécutée assis au sol. Les participants frappent leurs cuisses, leurs mains, ou le sol en rythme, tout en entonnant des chants entraînants. Le pa‘o‘a trouve racines dans les danses d’accouplement anciennes, liées à des jeux de séduction ou d’interaction sociale entre jeunes adultes.
C’était un rituel de rencontre, très codifié, souvent utilisé lors des veillées. Les gestes rythmés favorisaient la cohésion, le flirt et le relâchement des tensions sociales dans un cadre communautaire.
Son énergie brute, son aspect percussif et collectif en font une danse fédératrice, instinctive, qui invite au lâcher-prise et à la complicité.
Dans un mariage ?
Vous pouvez proposez un atelier pa‘o‘a lors du brunch du lendemain ou dans l’après-midi. Petits et grands peuvent y participer. Cela crée un moment interactif et amusant, parfait pour prolonger l’ambiance en mode décontracté. Si vous avez un animateur culturel, c’est encore mieux pour guider l’énergie du groupe.
5. Le hīmene : chant sacré et vibration spirituelle
Le hīmene n’est pas uniquement une danse, mais un chant collectif puissant, aux harmonies profondes, qui peut s’accompagner de balancements corporels et de gestes symboliques. Il serait judicieux de souligner que le mot “hīmene” vient de l’anglais hymn. Ces chants sont nés de la fusion entre les polyphonies polynésiennes précoloniales et les cantiques chrétiens.
Ils sont devenus l’expression musicale dominante dans les rassemblements religieux et festifs après l’arrivée des missionnaires protestants au XIXe siècle. Le hīmene devient un véritable outil de résistance culturelle et de cohésion. Il existe différentes formes de hīmene : certaines pour les fêtes, d’autres pour les moments solennels.
Dans un mariage ?
Si vous souhaitez intégrer un moment spirituel à votre cérémonie, sans que cela passe par un discours ou une lecture, un hīmene est une alternative vibrante. Il peut marquer l’entrée dans le lieu de cérémonie, accompagner un rituel de sable ou de cordage, ou clore l’union dans une énergie enveloppante. Certains groupes proposent même des interprétations modernisées, entre tradition et fusion.
6. Le fa’arapu : la maîtrise du mouvement au service de la féminité
Impossible d’évoquer la danse tahitienne sans parler du fa’arapu, ce mouvement circulaire rapide et continu du bassin, réservé aux danseuses. Symbole de maîtrise corporelle, de féminité et de puissance expressive, le fa’arapu est un véritable langage en soi, souvent utilisé pour marquer les temps forts d’une chorégraphie.
Historiquement associé à la danse ‘ōte‘a, il est devenu au fil du temps un élément signature de l’‘ori tahiti. Il ne s’agit pas d’un simple effet visuel, mais d’un travail musculaire précis, souvent accompagné d’un tempo rapide dicté par les percussions (notamment le to‘ere). Dans les spectacles, il provoque à la fois l’émerveillement et l’admiration, tant il incarne la grâce et la force des femmes polynésiennes.
Dans un mariage ?
Le fa’arapu peut être mis en avant lors d’une performance solo ou collective par des danseuses professionnelles, ou pourquoi pas lors d’un atelier découverte lors d’un enterrement de vie de jeune fille ou pendant le brunch du lendemain. Il incarne à merveille la célébration du corps, de la vie, et de l’énergie féminine.
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