Tout savoir sur le guet, divorce religieux au sein de la communauté juive
Le mariage fait que les membres d'un couple sont, normalement, liés à vie avec leur âme sœur. Cependant, parfois, il devient inconcevable de continuer la vie ensemble sous le même toit. Face à une telle situation, le divorce devient une solution envisageable. Mais alors, comment faire lorsqu'on est encore enchaîné par des liens indestructibles, comme c'est le cas au sein de la communauté juive ?

Le divorce est un sujet complexe et sensible, particulièrement au sein de la communauté juive où il revêt une dimension religieuse tout autre. Le guet, procédure de divorce religieux, est ancré dans les traditions et la loi juive.
Origine et procédure du guet
Tout d'abord, il faut chercher à comprendre les origines du guet. Le terme "guet" (ou "get") désigne l'acte de divorce écrit par lequel un mari libère sa femme du lien matrimonial, conformément à la loi juive. Il faut savoir que ce document, rédigé en araméen, doit être donné volontairement par le mari à la femme et accepté par elle devant un tribunal rabbinique (beth din). La procédure implique plusieurs étapes rigoureuses pour garantir la légitimité et l'irrévocabilité du divorce.
1. Intention et consentement
Il est important de noter que le mari doit donner le guet de son plein gré, sans coercition. La femme doit également accepter ce document de son plein gré. Cela garantit que la décision de se séparer est mutuelle et réfléchie.
2. Rédaction et délivrance
Le guet est rédigé par un scribe qualifié (sofer) sous la supervision du beth din. Ce document, d'une grande précision juridique, contient les noms des époux, la date, et une déclaration de divorce. Une fois rédigé, il est délivré à la femme en présence de témoins, assurant ainsi la transparence et la véracité de l'acte.
3. Remise et réception
La remise physique du guet de la main du mari à celle de la femme est une étape symbolique et obligatoire. Sachez que ce geste, empreint de significations symbolise la rupture définitive du lien conjugal.
Implications religieuses et sociales
Le guet est plus qu'un simple acte juridique : il a des implications religieuses profondes. Une femme qui ne reçoit pas le guet de son mari reste une "agouna" (femme enchaînée), ce qui signifie qu'elle est toujours considérée comme mariée et ne peut pas se remarier selon la loi juive. Ce qu'il faut comprendre, c'est que cette situation peut durer des années et créer des difficultés considérables pour les femmes concernées, allant jusqu'à les isoler socialement et émotionnellement.
Les implications sociales du guet sont également significatives. Dans certaines communautés, la pression sociale et les stigmates liés au statut d'agouna peuvent être très lourds. Les femmes agounot peuvent faire face à des jugements sévères de la part de leur communauté, et leur statut peut affecter leur vie quotidienne de manière profonde et durable. Il est crucial de se rendre compte de l'impact émotionnel et social que cette situation peut engendrer.
Défis contemporains et réformes
Il faut bien comprendre que le processus du guet n'est pas sans défis. L'un des problèmes les plus courants est celui des maris récalcitrants qui refusent de donner le guet, souvent pour des raisons de vengeance ou de chantage. Cette situation crée une profonde inégalité et injustice envers les femmes. Le refus du guet peut être utilisé comme une arme pour contrôler et manipuler l'autre partenaire, exacerbant les tensions et les souffrances. Diverses initiatives ont été mises en place pour remédier à ces abus. Par exemple, certaines communautés ont introduit des clauses prénuptiales visant à prévenir les refus de guet en imposant des sanctions financières aux maris récalcitrants. En Israël, la législation civile a également évolué pour offrir des recours juridiques aux femmes dont les maris refusent de donner le guet. Des organisations de soutien et de défense des droits des femmes travaillent également pour sensibiliser et apporter une aide juridique et émotionnelle aux agounot.
Le rôle des tribunaux rabbiniques
Les tribunaux rabbiniques (beth din) jouent un rôle central dans la procédure de guet. Ils supervisent le processus, assurent que toutes les conditions halakhiques sont respectées et interviennent en cas de litiges. Cependant, il est crucial de comprendre que leur efficacité et leur approche peuvent varier, créant parfois des disparités dans la gestion des cas de guet. La formation et la sensibilité des juges rabbiniques peuvent également influencer la manière dont les affaires sont traitées. La compréhension du guet et son application nécessitent une sensibilité aux aspects religieux, juridiques et sociaux. Les efforts pour adapter le guet aux besoins modernes, tout en respectant les traditions, continuent de susciter des débats et des réformes au sein des communautés juives.
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Questions fréquemment posées
Qu'est-ce qu'un guet et pourquoi est-il nécessaire dans la communauté juive ?
Le guet est un acte de divorce religieux dans la loi juive. Ce document, rédigé en araméen, est donné volontairement par le mari à la femme et accepté par elle devant un tribunal rabbinique (beth din). Il est nécessaire car, sans ce document, la femme reste une "agouna" (femme enchaînée), toujours considérée comme mariée selon la loi juive, ce qui l'empêche de se remarier religieusement. Le guet permet donc de libérer la femme du lien matrimonial et de régulariser sa situation religieuse.
Quel rôle jouent les tribunaux rabbiniques (beth din) dans la procédure du guet ?
Les tribunaux rabbiniques (beth din) jouent un rôle central dans la procédure du guet. Ils supervisent le processus pour s'assurer que toutes les conditions halakhiques sont respectées. Le beth din veille à la rédaction correcte du guet par un scribe qualifié, à la remise du document en présence de témoins, et intervient en cas de litiges. Cependant, l'efficacité et l'approche des tribunaux rabbiniques peuvent varier, ce qui peut créer des disparités dans la gestion des cas de guet. La formation et la sensibilité des juges rabbiniques peuvent également influencer la manière dont les affaires sont traitées.