MICE en France : renouer avec la nature et l'humain pour se (re)connecter les uns aux autres
Le 17 mai 2023
On en parle
Les rassemblements professionnels repartent de plus belle, portés par des réservations de dernière minute, une volonté de renouer avec l'environnement et son prochain. Des tendances émergentes qui témoignent d'un fort désir de restaurer l'interaction humaine durant les événements corporatifs.

Depuis la sortie de la pandémie de Covid-19 il y a (déjà) un an, le secteur de l'événementiel semble avoir retrouvé une activité presque normale au cours de l'année 2022, se rapprochant des niveaux enregistrés en 2019. Une illustration de cette reprise est visible au Palais des Festivals et des Congrès de Cannes, qui prévoie d'accueillir pas moins de 140 événements cette année, générant un chiffre d'affaires dépassant les 43 millions d'euros. Le calendrier est également bien chargé dans le nord de la France, notamment à Lille Grand Palais, grâce au retour d'événements récurrents et à la signature de nouveaux clients. "Nous avons une bonne visibilité jusqu'à la fin juin. L'objectif est d'accueillir 250 opérations MICE et une centaine de spectacles cette année”, indique à Voyages d’affaires, Hervé Vauvillier, directeur commercial de cette infrastructure.
De son côté, le centre de congrès du Futuroscope a laissé la pandémie derrière lui dès 2022, en organisant 150 événements et une soirée de séminaires qui ont généré un chiffre d'affaires de 3,4 millions d'euros, contre 3 millions en 2019. La satisfaction règne également à Rennes, où "les réunions et événements organisés par les filiales de grands groupes déployés en Bretagne font leur retour", constate Sarah Ricci, responsable du développement des conventions au Couvent des Jacobins. Il reste cependant des disponibilités pour le second semestre, une période qui aurait dû être comblée en 2021 si la pandémie de Covid n'avait pas paralysé le secteur MICE pendant plusieurs mois. "Nous espérons dépasser les 150 événements de cette année, et 2024 s'annonce prometteuse grâce aux nombreuses réservations enregistrées l'année dernière", explique-t-elle.
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Une reprise des événements durant le mois de juin
Les agences MICE ne restent pas en marge de cette reprise d'activité, que ce soit par chez nous, en France ou à l'international. "2023 s'annonce comme une année prometteuse, malgré les perturbations causées par les grèves", affirme Cyril Pires, responsable des Partenariats chez Magma Group. Un pic d'activité est prévu pour l'ensemble des professionnels dès le mois de juin prochain.
“Nous recevons encore des demandes, mais tout est complet que cela soit pour les hôteliers, les salles, les traiteurs…”, précise Alban Saby, directeur des Opérations de CWT Meetings & Events. “Nous commençons même à travailler sur des événements en lien avec les Jeux Olympiques”, affirme Brice Mourer, co-fondateur et PDG de l’agence parisienne Magic Garden.
Des réservations à court terme
C’est un fait : la pandémie a modifié les pratiques des entreprises en matière d'organisation d'événements. "Le marché a repris comme avant la Covid, mais de manière plus rapide, avec des clients qui pensent qu'une opération peut être montée en un mois", s'amuse Guillaume Paquet, directeur du pôle Corporate de l'agence parisienne Moma Event.
"Nous pouvons recevoir des demandes à J-15", affirme même Benoit Berteloot, directeur marketing et commercial de La Cité des Echanges. "Les réservations se font de plus en plus à court terme, même si les options posées en octobre se confirment, que les demandes arrivent pour la fin d’année et que des congrès sont d’ores et déjà réservés pour 2024”, note Danielle Castan, directrice générale du palais des congrès du Futuroscope. Certaines entreprises préparent même déjà des événements en lien avec les Jeux Olympiques de 2024, cherchant à réunir leurs collaborateurs et partenaires lors de rassemblements festifs et exclusifs.
Le retour des événements en présentiel ?
Après avoir privilégié les événements hybrides ou virtuels à la sortie de la pandémie, les professionnels constatent également un retour des événements en présentiel. Selon une étude de France Congrès & Evénements, seuls 5 % des événements prévus dans les principaux centres de congrès français se dérouleront sous forme hybride ou digitale, rapporte le site du voyage et du tourisme d’affaires. "Nous constatons clairement un rattrapage post-Covid avec des événements plus festifs, et une diminution des événements hybrides au profit du présentiel. Nos événements rassemblent en moyenne entre 300 et 400 personnes", ajoute Danielle Castan.
Des temps fort plus “verts”
Après la pandémie de Covid-19, les entreprises ont également vu leurs préférences en matière d'activités évoluer dans le cadre de rassemblement corporatifs, avec un engouement marqué pour la nature, que ce soit en bord de mer, à la campagne ou à la montagne. "Les clients recherchent des expériences concrètes, telles que des activités de construction en équipe pour favoriser les échanges entre les participants, des sorties en pleine nature et des initiatives pertinentes de la responsabilité sociale des entreprises, comme des actions solidaires pour des associations", explique Groupe Cyril Pires de Magma.
Brice Mourer de Magic Garden fait le même constat : "Les entreprises privilégient des actions qui ont du sens. Enfin, certaines entreprises nous sollicitent pour se démarquer lors de sessions de recrutement originales afin d'attirer de nouveaux talents. (Clef Verte, Ecolabel, Green Globe...) et à des déplacements privilégiés en train en France ou en Europe” précise-t-il. Aussi, "les séminaires à l'étranger font également leur retour", constate Alban Saby de CWT Meetings & Events. En plus de l'Europe, de nouvelles destinations sont proposées en lien avec l'ouverture de liaisons aériennes, et les groupes semblent de plus en plus se laisser séduire par des villes comme Dubaï, Oman et Marrakech.
Une hausse considérable des coûts
Si à une époque, les entreprises cherchaient à respecter un budget restreint pour leurs événements, elles doivent aujourd’hui faire face à une hausse significative des coûts de ces opérations. Cette augmentation est due notamment à l'inflation, à des taux d'occupation élevés dans les hôtels qui font grimper les prix, ainsi qu'à des contraintes liées à certaines dates très demandées. Entre 2019 et 2022, le coût par participant pour une opération aurait ainsi augmenté de près de 25 %.
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