Rupture amoureuse : voici le temps qu’il faut vraiment pour tourner la page, selon les chercheurs
Le 17 juillet 2025
On en parle
Peut-on réellement se remettre vite d'une rupture amoureuse et tourner facilement la page voilà la question que nombreuses personnes. Une récente étude relance le débat : entre douleurs intimes et résilience psychologique, les chercheurs ont tenté de quantifier ce que le cœur vit en silence.

Nous avons souvent entendu cette phrase qui fait grincer des dents : l’amour dure trois ans. Ensuite, il s'estompe. Chercheurs, écrivains et curieux de la vie à deux ont avancé que ce cap de trois années serait celui où les illusions s’effacent, les hormones de l’euphorie s’amenuiraient, et les personnalités se frotteraient enfin à la réalité.
Au début, tout est passion, regards émerveillés, papillons dans le ventre. Mais, au fil des mois, le quotidien s’installe, les défauts apparaissent comme autant de grains de sable dans la belle mécanique de l’amour. Et parfois, malgré les sentiments, malgré les efforts, il faut parfois savoir dire stop.
Mais après cette rupture, que se passe-t-il vraiment dans nos têtes, dans nos cœurs ? Combien de temps met-on, scientifiquement parlant, à digérer une séparation, à refermer la plaie invisible qu’elle ouvre ? Grâce aux travaux récents relayés notamment par Doctissimo, nous pouvons enfin approcher une réponse nuancée, loin des clichés.
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La rupture, un vrai deuil émotionnel
On ne quitte pas seulement une personne, on abandonne des projets, des habitudes, une version rêvée de l’avenir. Ce n’est pas anodin, et notre cerveau le vit comme une grande perte, presque identique à celle d’un deuil. On traverse alors différentes phases : choc, tristesse, colère, acceptation. Mais contrairement à une plaie physique, il n’y a ni pommade ni date précise pour cicatriser.
Certaines personnes plongent dans le silence, d'autres crient leur peine. Le quotidien devient bancal : un parfum dans l’entrée, leur chanson, leurs premiers pas sur la piste de danse, tout peut relancer avalanche de souvenirs et d’émotions. Tourner la page demande du courage, de l’introspection et souvent du temps.
Que dit la science à ce sujet ?
Il serait rassurant de penser que nous pouvons tourner la page d’une relation en quelques jours, comme on ferme un livre un peu abîmé. Mais la réalité, telle que nous la montre la science, est bien plus complexe. D’après une étude relayée par Doctissimo, il faut en moyenne 11 semaines pour que la douleur commence à s’atténuer après une rupture classique. Mais attention : cela ne signifie pas que l’on est guéri, seulement que l’on commence à remonter à la surface.
Quand la relation était profonde, le deuil l’est aussi
Lorsque la relation est plus longue, plus investie émotionnellement — comme dans le cas d’un divorce ou d’une histoire de plusieurs années, le temps de "guérison" peut s’étendre jusqu’à 18 mois, voire 2 ans.
Et pour certaines personnes, notamment après une séparation violente, toxique, ou subie, les effets peuvent se faire ressentir jusqu’à 4 ans, comme le montre une recherche publiée dans la revue Social Psychological and Personality Science. Pourquoi une telle durée ? Parce que l’amour, et surtout sa perte, se vit aussi dans le corps.
Un véritable sevrage émotionnel
Concrètement, quand on est amoureux, le cerveau sécrète un cocktail hormonal puissant : dopamine, sérotonine, ocytocine, endorphines... Ce sont ces substances qui nous font nous sentir en sécurité, heureux, euphoriques, même. Mais après une rupture, tout cela chute brutalement. C’est un peu comme si l’on se retrouvait privé de sa dose quotidienne de bien-être. Résultat : le système limbique, qui gère les émotions, entre en alerte.
Le cortisol, hormone du stress, prend le relais. On peut alors ressentir des insomnies, une perte d’appétit (ou à l’inverse, des fringales), de l’anxiété, des pensées obsédantes. C’est ce qu’on appelle communément un sevrage affectif. Et dans les cas de grande dépendance émotionnelle, il peut même ressembler à un état de manque, au sens propre. Des IRM cérébrales ont montré que les zones activées dans le cerveau après une rupture sont proches de celles stimulées lors d’un manque de drogue chez une personne en sevrage.
Une blessure invisible, mais bien réelle
Ce qui rend ce processus encore plus douloureux, c’est l’invisibilité de la blessure. Contrairement à une fracture ou une coupure, il n’y a rien à voir de l’extérieur. Mais à l’intérieur, tout vacille : l’estime de soi, l’image de l’avenir, le sentiment de stabilité. Et cela ne se répare pas avec un pansement.
C’est pourquoi le temps est essentiel. Non pas le temps qui efface, mais celui qui transforme. Qui permet, peu à peu, de revisiter la relation, d’accepter sa fin, de se reconstruire - parfois autrement, parfois plus fort. La science le dit, oui, mais surtout, l’humain l’expérimente. Et chacun le vit à sa façon, selon son histoire, sa sensibilité, son entourage.
Chaque rupture laisse une trace, quelle qu’elle soit
Le temps nécessaire pour "se remettre" dépend de plusieurs facteurs. D’abord, la durée et l’intensité de la relation. Plus la complicité était forte, plus l’absence est violente. Mais il faut aussi considérer l'âge, les valeurs affectives, le soutien social, la présence ou non de traumatismes passés, ou encore la nature de la rupture (soudaine, trahison, distance...).
Le fait d’avoir été quitté ou d’avoir pris l’initiative ne change pas tout non plus : celui qui part peut aussi souffrir, culpabiliser, douter. Chacun vit sa douleur à sa manière, mais un point commun subsiste : personne ne ressort tout à fait indemne d’une séparation.
Comment reprendre pied ?
Il n’y a pas de recette miracle, mais des leviers existent. D’abord, accepter que ça fait mal. Il faut laisser les émotions passer, les vivre pleinement, sans honte. Ensuite, se reconnecter à soi : pratiquer du sport, participer à des ateliers culinaires par exemple, voyager seul, retrouver ses amis, explorer de nouveaux hobbies. Plus concrètement, écrire ce qu’on ressent, éviter de "stalker" l’autre sur les réseaux sociaux, redonner de l’espace à sa vie.
Il est aussi recommandé de se faire accompagner. Une psychothérapie, même brève, peut accélérer la compréhension de ce qui s’est joué et éviter les schémas répétitifs. Enfin, ne pas brûler les étapes : la solitude n’est pas un vide à fuir, mais un sas nécessaire pour guérir.
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