La barbe, maquillage au masculin : histoire, séduction et tendances pour briller en soirée

Le 04 septembre 2025 Mode

Icône mode ou terrain de débats, la barbe ne se contente plus de pousser : elle s’affiche. Qu’elle soit soigneusement taillée ou libre et foisonnante, elle raconte une histoire, affirme une identité et devient l’alliée parfaite des instants festifs. Dans les mariages comme en soirées, le barbu capte les regards.

Soldats des tranchées pour certains, figures religieuses pour d’autres, hipsters stylés ou mariés élégants aujourd’hui : la barbe raconte mille vies. Tour à tour signe de sagesse, d’autorité, de virilité ou de rébellion, elle a traversé les siècles comme un miroir des sociétés. Plus qu’une simple pilosité, elle s’impose comme un langage visuel, une promesse de style et parfois même un manifeste personnel. La Journée mondiale de la barbe (le 6 septembre) en est l’illustration : une célébration qui rappelle combien cet attribut intrigue, divise ou séduit.  

Dans le même esprit, le mouvement beard positive s’affirme comme un clin d’œil moderne : à l’image du body positive, il encourage chacun à assumer sa singularité, barbe fournie, discrète… ou totalement absente. Véritable pont entre héritage et modernité, elle fascine autant qu’elle divise, mais ne laisse jamais indifférent. Dans l’univers des grandes occasions — mariages, fêtes ou soirées chics — elle se réinvente comme un accessoire esthétique, un “maquillage masculin” capable de transformer un visage et de marquer les esprits. 

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Une histoire millénaire au poil près 

La barbe n’est pas qu’un amas de kératine. Depuis toujours, elle raconte la société, les croyances et même les guerres. 

Alexandre le Grand : quand la guerre dicte la mode 

Ordre militaire : Alexandre le Grand imposa à ses soldats de se raser pour éviter que l’ennemi ne saisisse leur barbe en combat. Résultat : la Grèce antique lança une mode rasée qui marqua durablement l’imaginaire collectif. Ici, la barbe (ou son absence) devint un outil stratégique, bien plus qu’une simple coquetterie. 

Des pharaons barbus aux reines postiches 

En Égypte ancienne, pharaons et même certaines reines - comme Hatchepsout, arboraient une barbe postiche pour signifier leur autorité. Elle n’était pas seulement virile : elle incarnait le pouvoir sacré et transmissible, symbole d’ordre divin. 

De la Renaissance aux Lumières 

A l’époque de la Renaissance, des médecins associaient la barbe… au sperme, persuadés qu’elle reflétait la vitalité sexuelle. On considérait aussi qu’elle retenait la chaleur vitale et donc la masculinité. Un raccourci scientifique douteux, mais qui renforça la barbe comme marqueur de force et d’énergie. 

XIXe-XXe siècle : entre mode et microbes 

• Pasteur et les bactéries : avec la révolution hygiéniste, la barbe devint suspecte, accusée d’abriter microbes et maladies. 
• Rasage bourgeois : le visage glabre devint signe de respectabilité, d’élégance et d’intégration sociale. 
• Révolution du rasoir : l’essor de Gillette et du marché des lames fit du rasage quotidien un rituel incontournable. 

La barbe divise, mais intrigue toujours 

De nos jours, la barbe ne laisse personne indifférent. Elle séduit, dérange, attire ou repousse, mais ne passe jamais inaperçue. 

La barbe vue par les Françaises et les Français (H3) 

Selon une étude de l’IFOP sur les Français et la barbe, les chiffres sont parlants et parfois surprenants. 

• 50 % des Françaises : avouent une pogonophobie, autrement dit une aversion pour les poils. 

• 45 % : apprécient les barbus, mais uniquement si la barbe est entretenue et bien taillée. 

• 33 % des femmes : plébiscitent la barbe de trois jours, adoptée par 24 % des Français — un compromis séduisant et jugé moderne. 

• 81 % des moins de 25 ans et 63 % des 25-34 ans : estiment que les hommes sont plus sexy avec une barbe 

Les styles qui séduisent moins  

Les modes passent, mais certaines semblent définitivement has-been. 

• Moustache, bouc ou barbiche : moins de 5 % d’adeptes, souvent perçus comme datés ou ringards. 

• Barbe longue : perçue comme négligée, voire vieillissante, si elle n’est pas parfaitement soignée. 

L’atout charme, c’est surtout l’attitude 

Finalement, la barbe séduit si elle est assumée. Qu’elle soit de trois jours ou fournie, l’important est qu’elle soit entretenue. Plus qu’une question de poils, c’est la confiance en soi qui fait mouche : un homme sûr de lui, même avec une barbe approximative, sera toujours plus attirant qu’un barbu mal à l’aise. 

Grooming et marché florissant : la barbe comme cosmétique  

La barbe a quitté le terrain de la virilité brute pour entrer dans celui du soin et de la beauté. 

Explosion des produits dédiés 

Le marché masculin explose, et la barbe en est le fer de lance. 

• Huiles et baumes : pour hydrater, nourrir et donner de la brillance. 

• Shampoings spécifiques : conçus pour éviter tiraillements et pellicules disgracieuses. 

• Lotions et accessoires : peignes en bois, brosses et tondeuses dernier cri. 

Le marché de la beauté masculine en France dépasse les 1,5 milliard d’euros, avec une croissance fulgurante des ventes liées à la barbe. 

Effet Covid & visio 

Le télétravail et les visioconférences durant la pandémie ont changé la donne. 

• Self-view permanente : se voir constamment à l’écran pousse les hommes à soigner leur image. 

• Croissance de 26 % : boom des achats de produits pour la barbe, entre 2020 et 2021. 

Un rituel masculin 

Entretenir sa barbe est devenu une routine beauté comparable au maquillage. 

• Nettoyer : avec un shampoing adapté. 

• Hydrater : avec une huile. 

• Brosser : pour discipliner les poils. 

• Tailler : régulièrement pour garder une forme harmonieuse. 

Plus qu’un simple geste, c’est un rituel identitaire et séduisant. 

La barbe en fête : style et identité dans les grands événements 

Parce qu’un mariage ou une soirée élégante ne se résume pas au costume trois-pièces, la barbe est devenue un accessoire à part entière. 

Dans les mariages et soirées élégantes 

La barbe joue aujourd’hui un rôle de coquetterie masculine, subtile et chic. 

• Bohème : barbe longue, légèrement ébouriffée, pour un look poète moderne. 

• Sophistiquée : barbe taillée au millimètre, qui complète un smoking avec élégance. 

• Casual chic : barbe de trois jours, le compromis idéal entre décontraction et raffinement. 

Les mariages haut de gamme vont jusqu’à proposer des corners grooming, avec barbiers mobiles qui sculptent la barbe des invités pour un effet “red carpet”. 

Dans les fêtes et rituels 

La barbe devient festive et ludique. 

• Photobooths à moustaches : fausses barbes et accessoires pour des clichés décalés. 

• Concours de barbes : qui a la plus fournie, la plus originale ou la plus créative ? 

• Soirées Movember : où la moustache devient symbole de solidarité et de sensibilisation à la santé masculine.

• Cultures traditionnelles : dans certains pays, la barbe est signe d’honneur, portée fièrement lors des cérémonies familiales et communautaires. 

Véritable “maquillage masculin”, elle n’est plus seulement une affaire de poils : la barbe incarne confiance, style et créativité. Alors, que vous soyez adepte de la barbe de trois jours ou du port altier d’une barbe fournie, souvenez-vous d’une chose : l’important n’est pas la barbe… mais l’homme qui la porte. 

Qu’il s’agisse d’un mariage raffiné ou d’une fête stylée, n’oubliez pas que la barbe se porte aussi bien qu’une belle tenue — et pour sublimer le tout, ABC Salles vous aide à trouver le lieu parfait où briller avec panache !