Chikungunya, dengue, moustique-tigre… Faut-il s’inquiéter pour vos événements ?
Le 24 juin 2025
On en parle
L’été 2025 s’annonce piquant. Le moustique-tigre, vecteur de maladies comme la dengue ou le chikungunya, s’installe durablement en France. Mi-juin, un premier cas autochtone de chikungunya a été confirmé dans l’Hérault. L’alerte est précoce et prise très au sérieux par les autorités sanitaires. Pour les organisateurs de mariages, de garden parties, de séminaires ou de réceptions en plein air, la question se pose : doit-on craindre pour la sécurité de ses invités ? Et surtout, quelles précautions prendre sans gâcher l’ambiance ?

Il était une fois, un insecte venu d’ailleurs… mais aujourd’hui solidement installé chez nous. Le moustique-tigre (alias Aedes albopictus), originaire d’Asie, a colonisé la quasi-totalité de la moitié sud de la France en l’espace de deux décennies. Avec ses rayures noires et blanches bien reconnaissables, cet intrus du quotidien s’est discrètement imposé dans nos paysages estivaux… et désormais dans nos agendas événementiels.
Contrairement aux moustiques dits “classiques”, celui-ci est actif en journée, notamment tôt le matin et en fin d’après-midi : deux créneaux prisés pour les brunchs festifs, les garden-parties ou les cocktails au coucher du soleil. Problème : le moustique-tigre peut transmettre plusieurs virus tropicaux comme la dengue, le chikungunya ou encore le virus Zika, à condition d’avoir piqué une personne porteuse du virus auparavant.
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Longtemps cantonnées à l’image de maladies “exotiques”, ces infections virales circulent désormais localement. Le 14 juin dernier, l’ARS Occitanie a ainsi confirmé un cas autochtone de chikungunya à Pérols, dans l’Hérault - c’est-à-dire une contamination survenue sans voyage à l’étranger. Un signal préoccupant, d’autant plus qu’il arrive tôt dans la saison.
Avec l’arrivée des beaux jours et le retour en force des événements en plein air - à l’instar des cérémonies de mariages, séminaires, festivals ou fêtes d’anniversaires, la vigilance s’impose. “Le moustique est désormais implanté dans 71 départements, soit la quasi-totalité de la moitié sud de la France. Chaque été, le risque de transmission augmente”, rappelle Santé publique France.
Des zones à surveiller : Sud-Est, DOM-TOM et zones humides
Le moustique-tigre ne s’est pas contenté de faire une escale en France : il s’y est installé durablement. En 2024, 71 départements étaient déjà placés sous vigilance rouge, signe que l’insecte y était solidement implanté et actif, rapporte Midi Libre. En 2025, la tendance ne fait que se confirmer.
Cette surveillance est assurée par les autorités sanitaires via une carte officielle actualisée chaque année, accessible sur les sites de l’ARS (Agence régionale de santé) et de Vigilance Moustiques. Elle permet d’identifier les zones où le moustique-tigre est présent, en expansion ou sous surveillance renforcée.
Vous trouverez plus d'infographie sur StatistaLe Sud-Est de la France
Ce sont les régions les plus touchées en métropole. Le climat chaud et humide, combiné à une densité urbaine importante, crée un environnement idéal pour la prolifération du moustique-tigre. Sont notamment concernés :
- Occitanie (Hérault, Gard, Aude, etc.)
- Provence-Alpes-Côte d’Azur (Bouches-du-Rhône, Var, Alpes-Maritimes…)
- Corse, déjà régulièrement confrontée à des cas de dengue ou chikungunya
Ces régions figurent régulièrement dans les alertes estivales, en raison de leur climat propice à la reproduction de l’insecte
Les zones humides ou végétalisées
Indépendamment de la région, certaines typologies de lieux sont naturellement plus exposées :
- Les bords de rivières, lacs ou marais
- Les parcs publics et jardins privés
- Les campagnes boisées ou zones semi-urbaines avec végétation dense
Ce sont autant de lieux prisés pour les réceptions estivales (cocktails, réceptions de mariages, festivals, concerts), mais qui exigent une vigilance accrue si les conditions météo sont humides ou après des orages.
Les territoires ultramarins
Les DOM-TOM, en particulier les Antilles, la Réunion, la Guyane et Mayotte, sont confrontés depuis des années à des épidémies saisonnières de dengue, chikungunya et Zika, transmises par le moustique-tigre ou d'autres espèces proches.
Les conditions climatiques tropicales favorisent une activité continue de ces moustiques toute l’année. Les autorités locales appliquent des plans de prévention systématiques avant les saisons humides.
Faut-il annuler les événements en plein air ?
Rassurez-vous : il n’est nullement question d’interdire les événements en extérieur, même dans les zones à risque. À ce jour, aucune directive sanitaire ne prévoit de restriction concernant l’organisation de mariages, réceptions, séminaires ou festivals en plein air, que ce soit en métropole ou en outre-mer.
Autrement dit, pas besoin de reporter votre garden-party. Toutefois, la prudence reste de mise, surtout durant les mois les plus chauds (mai à octobre) et dans les départements classés en vigilance rouge. Ce n’est donc pas l’événement qu’il faut annuler, mais les piqûres qu’il faut éviter.
Des gestes simples qui font toute la différence
Plutôt que d’envisager l’annulation de votre rassemblement en plein air, mieux vaut adopter quelques mesures de bon sens. Simples à mettre en place, peu coûteuses, elles peuvent réellement transformer l’expérience de vos invités. Car si les moustiques ne sont pas invités à la fête, ils s’invitent volontiers quand rien n’a été anticipé. Et, un apéritif élégant peut alors vite se transformer en concert de plaintes et de démangeaisons.
Avant tout, il est judicieux d’informer discrètement vos convives, en amont ou via un petit mot dans le carton d’invitation, pour qu’ils n’oublient pas d’apporter leur propre répulsif. De votre côté, pensez à disposer sur les tables ou à proximité des zones de rassemblement des diffuseurs d’huiles essentielles aux vertus répulsives : citronnelle, lavande ou eucalyptus citronné sont particulièrement efficaces tout en étant agréablement parfumés.
Le choix du lieu et de son aménagement joue aussi un rôle très important. Il est préférable d’éviter les abords immédiats d’eaux stagnantes (bassins ornementaux, mares ou contenants oubliés dans un jardin) qui attirent généralement les moustiques. Si cela n’est pas possible, un entretien minutieux des zones humides, quelques jours avant l’événement, peut limiter la prolifération.
L’horaire de l’événement peut également faire la différence. Mieux vaut organiser les festivités en journée ou en début de soirée, périodes où les moustiques sont généralement moins actifs. Au coucher du soleil, lorsque leur activité s’intensifie, l’installation de ventilateurs extérieurs peut s’avérer très utile : en créant un flux d’air constant, ils empêchent les insectes volants d’approcher trop facilement des convives.
Pour les coins “lounge” ou les buffets, les moustiquaires décoratives apportent une touche esthétique tout en assurant une protection efficace. Enfin, il peut être pertinent de conseiller des tenues légèrement couvrantes pour les moments en extérieur prolongés, notamment en soirée. Un châle, une chemise longue ou un pantalon léger peuvent offrir un confort non négligeable sans nuire à l’élégance des tenues.
En combinant ces différentes astuces, il est tout à fait possible de profiter pleinement d’un événement en plein air, même dans une région où le moustique-tigre est actif, sans que cela ne nuise ni à l’ambiance ni au bien-être général.
Même sous les tropiques ou en plein été, votre événement peut rester un moment agréable et serein. Pour vous accompagner dans l’organisation d’une réception à l’épreuve des moustiques, les équipes d’ABC Salles sont là pour vous guider pas à pas !
