Infidélité : quels sont les pays les plus volages, et pourquoi ?
Le 10 juin 2025
On en parle
Si le mot "infidélité" évoque souvent la trahison, la douleur ou la fin d’une histoire d’amour, sa réalité est bien plus complexe, variable et… culturelle. Du Japon à la France, en passant par la Thaïlande ou l’Allemagne, les statistiques révèlent d’importantes disparités entre les pays. Et si l’on s’autorisait un tour du monde des comportements amoureux, pour mieux comprendre les ressorts (parfois surprenants) de l’infidélité ?

Ils vécurent heureux… et eurent quelques écarts. L’infidélité a toujours fait vendre du papier, alimenté les rumeurs de palier et inspiré les plus grands scénaristes. De Desperate Housewives à The Crown, en passant par la saga de Beyoncé et Jay-Z, le thème reste un ressort dramatique inépuisable. Tantôt scandale, tantôt confession publique, la tromperie s’invite aussi bien dans les comédies romantiques que dans les enquêtes sociologiques. Mais derrière les fantasmes de double vie, de SMS effacés à la hâte et de rendez-vous clandestins, que révèle réellement l’adultère sur nos sociétés ?
Car l’infidélité n’est pas qu’un simple faux pas sentimental : c’est une loupe sur nos cultures, nos frustrations et nos contradictions. En France, elle amuse ou agace, au Japon, elle se cache derrière les rideaux tirés. Autant dire que la fidélité conjugale n’a pas la même saveur d’un hémisphère à l’autre. Alors, dans quels pays flirte-t-on le plus avec les limites du contrat tacite à deux ? Et surtout, pourquoi ?
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La Thaïlande, championne de l’infidélité ?
D’après les données relayées par Ouest France, la Thaïlande se hisse en tête du classement mondial de l’infidélité avec un taux de 51 % de personnes infidèles dans le cadre de leur couple. Ce chiffre spectaculaire interroge, surtout quand on sait que le pays du sourire est aussi connu pour sa culture profondément bouddhiste.
Pourtant, cette apparente contradiction s’explique en partie par des normes sociales très différentes de celles des sociétés occidentales : dans certaines régions et pour certains hommes, avoir une ou plusieurs maîtresses est culturellement toléré, voire attendu comme un signe de prospérité. L’infidélité, au sens occidental du terme, n’a donc pas toujours la même portée symbolique dans un tel contexte.
En Europe, des nuances surprenantes
Du côté de l’Europe, ce sont des pays comme l’Allemagne, la Belgique ou la France qui affichent des taux d’infidélité parmi les plus élevés. Une étude de l’IFOP de 2019 rapportait par exemple que 55 % des Français en couple avaient déjà été infidèles au moins une fois dans leur vie. En Allemagne, les chiffres sont à peine plus bas. En cause : une plus grande tolérance sociale envers la sexualité, des discussions plus ouvertes sur les attentes conjugales et parfois une certaine désillusion vis-à-vis du modèle romantique traditionnel. L’infidélité n’est plus seulement une faute, mais aussi un révélateur de frustrations, d’incompatibilités ou de besoins inassouvis.
Le poids des cultures et des religions
À l’inverse, dans certains pays très religieux comme l’Arabie saoudite, l’Iran ou les Philippines, les chiffres officiels montrent des taux d’infidélité faibles… mais cela peut aussi refléter un tabou plus qu’une réalité.
La définition même de l’infidélité varie énormément d’une culture à l’autre : elle peut être purement sexuelle, mais aussi émotionnelle, virtuelle ou symbolique. Dans des pays conservateurs, l’adultère reste fortement condamné, moralement mais aussi légalement, ce qui décourage les aveux autant que les études honnêtes sur le sujet. Cela ne signifie pas forcément que les pratiques sont inexistantes, mais qu’elles sont soigneusement dissimulées.
Infidélité : miroir d’une époque ?
Au-delà des frontières, c’est peut-être notre époque elle-même qui redéfinit les contours de la fidélité. Avec l’essor des réseaux sociaux, des applications de rencontre et des nouvelles formes de relations (polyamour, couple libre, relation à distance), la notion de tromperie devient plus floue.
Pour certains, un message ambigu suffit à franchir la ligne rouge ; pour d’autres, tant qu’il n’y a pas de contact physique, il n’y a pas faute. Comme l’explique un article de RTBF sur l’infidélité, la trahison n’est pas toujours un point final. De nombreux couples choisissent aujourd’hui de reconstruire après une infidélité, en replaçant le dialogue et la compréhension au cœur du processus.
Vers une nouvelle perception de la fidélité ?
Alors que les normes conjugales évoluent, que la monogamie est remise en question dans certaines sphères, et que la liberté individuelle prend une place grandissante, il devient important de comprendre pourquoi certaines cultures tolèrent, voire valorisent, l’infidélité. Est-ce une question de liberté ? Une réaction à des modèles conjugaux trop rigides ? Une manière détournée d’exprimer un besoin d’espace personnel ?
Une chose est sûre : l’infidélité, loin d’être un simple écart de conduite, est un phénomène social à part entière, révélateur de nos attentes, de nos frustrations et des mutations du couple moderne.
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