Désirs des organisateurs et besoins des invités : un entre deux qui fait tanguer la bonne ambiance des célébrations
Le 04 juin 2024
On en parle
Le sur-mesure en ce qui concerne les fêtes a plus que jamais le vent en poupe. Futurs mariés et célébrés en tout genre n’hésitent plus à imposer leur vision des choses. Un débat enflammé et controversé émerge alors autour de cette devise en vogue : “mon événement, mes règles !”

Pour le meilleur et pour le pire. Cette célèbre formule empruntée à l’univers nuptial peut aujourd’hui s’étendre à tout type d’événement. Et pour cause ! Pour reprendre le cas du mariage, il fut un temps où les futurs mariés n'avaient aucun contrôle sur l'organisation de leurs propres noces. Il arrivait même souvent que les unions soient arrangées ; les détails étaient alors décidés et organisés par les familles, les proches, voire des individus totalement étrangers au couple et détenant un pouvoir incontesté. Mais il semblerait aujourd’hui que la donne ait drastiquement changée.
A l’image des mariés contemporains qui ne se contentent plus de suivre les règles traditionnelles et font les choses à leur manière, loin des conventions, les organisateurs d’événements quels qu’ils soient n’hésitent plus à s’imposer. Ces derniers, par volonté de passer un moment comme dans leurs rêves et investissant dans celui-ci, érigent un véritable code de conduite “choquant” pour leurs invités, allant jusqu’à leur dicter ce qui est permis ou non de faire le jour J. Des maîtres de cérémonie comme des chefs d’orchestre qui se montrent alors vindicatifs à l’égard de la moindre “fausse note” (au regard de leurs attentes).
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Interdiction de venir accompagner d’un +1 ou de sa progéniture, consommation de boisson et de nourriture limitée, obligation de porter certains vêtements et/ou couleurs, téléphones munis d’appareil photo contraints de rester dans une boîte... Ces normes, parfois inattendues, génèrent des réactions variées, laissant certains perplexes quant à la recherche de contrôle des célébrés à l’occasion de leur journée spéciale. Une interrogation émerge alors : les souhaits et le bien-être des convives sont-ils encore pris en compte dans cette quête de perfection festive ?
Intimité vs spontanéité : le péril des photos personnelles
La photographie est l’une des premières victimes des restrictions imposées par les fêtards. Dans une optique d’esthétique contrôlée on assiste, entre autres, à la montée de la tendance des réceptions déconnectées pour en conserver tout l’aspect feutré, presque secret. C'est ainsi que de nombreux futurs époux, par exemple, souhaitent vivre leur grand jour loin des smartphones, des appareils numériques et des réseaux sociaux. Et ils ne sont pas les seuls !
Des mariages aux enterrements de vie de célibataire en passant par les fêtes d’anniversaire très freestyle, une règle se fait de plus en plus présente : l'interdiction de prendre des photos. A cela, au moins deux “bonnes” raisons : protéger l'intimité des convives – qui ne voudraient surtout pas apparaitre complètement éméchés ou dans des situations pouvant porter à confusion sur Internet au risque d’entacher leur réputation, mais aussi d’éviter d’empiéter sur le travail des professionnels payés pour réaliser des clichés d’exception. Un choix qui est toutefois vécu comme une entrave à la liberté et à la spontanéité des invités.
Car, certes, même si l'idée de conserver l'exclusivité des clichés professionnels peut sembler séduisante (par simple envie ou souhait de protéger sa vie privée), cette décision ne risque-t-elle toutefois pas de brider la spontanéité et l'authenticité de l'événement ? Après tout, n'est-ce pas dans ces instants capturés à la volée que réside souvent la véritable magie des souvenirs ? La question ne cesse de faire débat.
Un geste du cœur perçu comme gênant
Autre zone grise : le fait d’offrir un cadeau tangible lors d'un événement festif, qu'il s’agisse d’un anniversaire ou d’une réussite au bac, fait partie des traditions bien ancrées. Mais depuis quelques années, il est de plus en plus courant de recevoir une invitation assortie d'une demande de dons monétaire voire d’une participation pour y être convié, plutôt que de cadeaux matériels. Un invité mécontent d’avoir à payer la somme conséquente de 365 euros pour assister au mariage auquel il a été convié, a dénoncé ce choix sur le forum Reddit, une information relayée dans les colonnes du magazine 20minutes. Certains y voient une belle façon de soutenir une cause ou de simplifier la vie de leurs invités, tandis que d'autres se sentent quelque peu gênés par cette pratique.
Pour trouver le juste milieu, il pourrait être judicieux de laisser le choix à ses invités. Ouvrir une liste de cadeaux où chacun pourrait participer selon ses moyens et ses envies, demander des petites sommes à la portée de tous, déposer une urne pour des dons anonymes, ou même simplement se renseigner sur ce qui ferait vraiment plaisir et l'offrir en cadeau dans la mesure du possible. Après tout, quoi de plus précieux qu'un geste de générosité qui vient du cœur ?
Gaspillage facturé et limites de boissons alcoolisées
Imaginez-vous à un mariage où chaque bouchée jetée se traduit par un coût supplémentaire et où les verres d'alcool sont comptés au centime près... Des mesures qui, pour les organisateurs d’événement, incarnent la conscience écologique et la responsabilité. Mais, pour certains convives, ce choix est surtout un frein au plaisir et à la convivialité. Bien sûr, protéger l'environnement et assurer la sécurité des invités sont des préoccupations légitimes... mais ces restrictions ne vont-elles pas trop loin ?
Peut-être qu’envisager de facturer au bout de X verres d’alcool consommés ou tout simplement éviter d’en servir à volonté seraient mieux perçus par les invités. De même, l'idée de limiter le gaspillage alimentaire est noble, mais si un plat ne plaît pas aux convives, peut-on vraiment les obliger à le payer ou à le manger ? Autant de questions qui suscitent le débat autour de ces mesures en apparence bien intentionnées... mais qui pourraient bien compromettre l'ambiance festive d'un joyeux rassemblement.
Le casse-tête du style vestimentaire
Même le code vestimentaire se transforme en un sujet brûlant ! Entre l'expression personnelle des organisateurs et le confort des invités, le fossé se creuse. Certains se retrouvent pris au piège, devant investir dans des tenues inhabituelles, parfois inconfortables, voire inaccessibles. Et pour ceux qui refusent de se plier aux exigences, c'est souvent un bras de fer. Le “dress code” devient alors un champ de bataille entre le désir d’harmonie esthétique des premiers et la liberté individuelle des seconds.
Pour éviter le chaos, les organisateurs d’événements devraient ainsi opter pour la souplesse. Si un thème, comme les années disco, est choisi, demander une touche de couleur ou de style spécifique est bienvenu. En revanche, imposer des pièces précises ou des marques exclusives peut transformer une journée de célébration en un défilé de frustrations. Alors que certains cherchent à personnaliser leur fête selon leurs propres désirs et convictions, il est important de trouver un équilibre entre l'expression de soi et le respect des attentes et des besoins des invités.
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